L'asperge blanche annonce le printemps. Et cette année elle est en avance de presque un mois. Une situation qui n'a lieu qu'une fois tous les dix ans selon les maraîchers.
Pour les maraîchers pas besoin de calendrier, dès que les asperges pointent leur nez, le printemps est arrivé. Et cette année il est en avance de presque un mois.
"Cette année, on va pouvoir avoir des asperges pour Pâques", précise Philippe Marande, maraîcher à la ferme des Marcs-d'Or à Messigny-et-Vantoux (Côte-d'Or). "L'an dernier ce n'était pas le cas puisque c'était une année humide et froide [...] Cette année ressemble à l'année 2003, une année de sécheresse. Des asperges qui commencent au mois de mars, c'est rare. C'est une fois tous les dix ans".
Une aubaine pour les maraîchers. L'asperge se consomme en effet principalement pour les fêtes de famille ou entre amis à cause de son prix. Un produit de luxe dont le coût s'explique facilement quand on observe de plus près la technique de culture.
Une culture exigeante
"C'est une culture qui est très longue, très exigeante. Puisque vous avez déjà trois années de culture sans récolte. C'est seulement à partir de la quatrième année que vous pouvez récolter l'asperge", ajoute Philippe Marande.Mais quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas ! C'est en tout cas le cas des fins gourmets et restaurateurs étoilés de l'agglomération dijonnaise qui attendent avec impatience l'asperge dite de Ruffey pour son goût si particulier.
Alors vous l'aurez compris l'asperge c'est comme le reste, le prix varie en fonction de l'offre et de la demande. En ce début de semaine la belle production permet d'en trouver entre 8 et 10 euros le kilo. Qui sait ce qu'il en sera à Pâques.
Avec : Philippe Marande, maraîcher à la ferme des Marcs-d'Or
Jullianne Cormont, salariée de la ferme des Marcs-d'Or