"On a 60 demandes par bien" : Trouver un logement, la galère pour ces étudiants à quelques jours de la rentrée

La rentrée approche, et elle est souvent source d’inquiétude pour les étudiants qui n’ont pas encore trouvé de logement. Dans leurs recherches, certains font face à des refus en cascade. D’autres doivent faire appel à un parent pour appuyer leur dossier. À Dijon, durant l’été, les agences reçoivent parfois jusqu’à trois fois plus de demandes pour un bien qu'auparavant.

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Calista Beauvais est étudiante en 2ème année de BTS management commercial opérationnel. Dans le magasin où elle travaille à Dijon cet été, elle sort dès que possible son téléphone pour éplucher les annonces de biens à louer. Car le temps presse. À quelques semaines de la rentrée, Calista n'a toujours pas trouvé son appartement.

Depuis un mois et demi, rien n'aboutit. Sur 70 propriétaires contactés, cette alternante n'a pu visiter qu'un seul bien pour le moment. "J’étouffe dans mon studio. Des fois ma mère vient et je ne peux pas l’accueillir sur mon canapé comme ça. Je mange dans le lit, ce n'est pas agréable. Ça devient vraiment urgent."

"Ils ne me prennent pas au sérieux"

Sur son téléphone, Calista guette les annonces de logements. Lorsqu'elle n'a pas de clients à encaisser, elle s'empresse d'aller dans la réserve pour envoyer un message ou appeler le propriétaire. Mais bien souvent, les retours sont décevants. "Soit, on ne me répond pas, soit on me dit que j’ai un salaire trop bas, qu’il leur faut quelqu’un qui a déjà une expérience. Ils ne me prennent pas au sérieux."

Des difficultés que Fanilo a lui aussi rencontrées en s'installant à Dijon l'été dernier. Après des recherches infructueuses, il change de stratégie. Pour convaincre les propriétaires d'accepter son dossier, il se résout à visiter un appartement avec ses parents. "Montrer au propriétaire qu’ils étaient là m'a permis de gagner en crédibilité. Ils avaient peut-être l’image d’un étudiant pas fiable au niveau des finances, avec une mauvaise hygiène, avec peu d'expérience, qui allait causer des soucis avec les voisins au niveau du bruit. Dès que j’ai visité avec mes parents, ça a tout changé et mon dossier a été accepté", raconte cet étudiant en 2ème année de BTS management commercial opérationnel.

Un marché immobilier tendu

Durant l'été, les locations sont prises d'assaut. Les candidatures affluent, mais l'offre ne suit pas. "Dès qu’un bien va apparaître, on va avoir un nombre de demandes très important, significatif par rapport aux années précédentes. On reçoit des mails très tard dans la nuit, on a 40 à 60 demandes par bien alors qu'avant, on était à 10-20", souligne Sabri Barnou, de l'agence immobilière Vitis immobilier.

Un marché beaucoup plus tendu qui s'explique par plusieurs raisons. "Les logements sont de moins en moins rendus. Beaucoup ne le rendent pas par crainte de ne pas en trouver un nouveau. Les parents préfèrent payer le loyer juillet-août pour ne pas prendre de risque. On a des biens considérés comme des passoires thermiques, qui ne peuvent plus être loués sans faire de travaux. Et puis on a de moins en moins de logements neufs", explique Sabri Barnou.

Autre problème, les logements qui sont uniquement louables sur courte durée, pour le tourisme par exemple. "Ce marché là n'est pas concerné par les passoires thermiques. Des biens qui étaient loués à des étudiants avant sont aujourd’hui classés G et ne peut plus être louées que sur la location court durée."

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