Opération escargot des infirmiers libéraux sur la rocade de Dijon lundi à 7 heures : "On est à bout"

Ce lundi 12 février, les infirmiers libéraux seront mobilisés à Dijon. Dès 7 heures du matin, une trentaine de véhicules ralentira la circulation sur la rocade dans les deux sens. Ils revendiquent une revalorisation des revenus et une reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

Ce lundi 12 février, dès 7 heures du matin, les infirmiers libéraux de Bourgogne-Franche-Comté manifesteront à Dijon. Entre 30 et 40 véhicules procéderont à une opération escargot sur la rocade de la métropole.

Ils partiront du Géant Casino de Chenôve vers 7 h 20, en remontant la rocade en direction du rond-point de Plombières-lès-Dijon. Puis ils reviendront dans l'autre sens de circulation jusqu'au rond-point de Saint-Apollinaire. Ensuite ils prendront la direction de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de Côte-d'Or, en passant par la Place du Trente-Octobre et la Place de la République. La fin de l'opération est estimée à 10 h - 10 h 30.

"Notre but n'est pas d'embêter les gens"

À l'origine de ce rassemblement, le collectif des infirmiers libéraux en colère précise qu'il a "fait le maximum pour avertir les usagers". "Notre but n'est pas d'embêter les gens. On a prévenu et demain on a prévu de faire des pauses pour laisser passer des véhicules et en profiter pour discuter et distribuer des flyers."

Les infirmiers libéraux estiment même qu'ils "font ça aussi pour les gens". "On voit bien aujourd'hui que le système de santé va mal, les hopitaux meurent, les médecins sont overbookés... On est le dernier maillon et tout retombe sur nous. Il y a déjà des cabinets d'infirmiers qui ferment. Si on n'agit pas, quand vous sortirez de l'hopital et que vous aurez besoin qu'on vienne faire des piqûres, vous appellerez les infirmiers mais ils ne seront plus là."

Une valorisation des revenus obsolète

Car pour eux, le mal-être est bien réel. La dernière revalorisation de leurs revenus, par exemple, "date de 2009". Pour ce qui est des actes médicaux infirmiers, ils sont fixés à 3 euros 15 bruts. Un membre du collectif explique que pour une prise de sang cela revient à 8 euros 80 bruts, mais une fois les charges enlevées, il ne reste que 4 euros dans la poche de l'infirmier. Ajouté à cela les augmentations de prix des produits médicaux, de l'essence et du coût de la vie en général, les professionnels "s'appauvrissent lentement."

"On en a ras-le-bol"

Au cœur des revendications, les infirmiers libéraux poussent pour une reconnaissance de leur travail et de sa pénibilité : "On travaille 365 jours par an et sept jours sur sept. On fait 35 heures en deux jours. Quand un patient nous appelle le dimanche à 22 heures, on n'a pas le choix il faut y aller. On fait des horaires de dingue et ça ne peut qu'augmenter avec tout le travail administratif qui s'accumule. On en a ras-le-bol c'est éprouvant sur le plan physique et psychologique."

Le collectif pointe également des inégalités. Comme exemple, ils expliquent que les pharmacies peuvent faire des vaccins et en faire la publicité, mais eux n'ont pas le droit. "On ne comprend pas ce manque de considération à notre égard. On veut obtenir de meilleures conditions pour croire en l'avenir."

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