Cet été, le Muséoparc redouble d'inventivité pour attirer les visiters. Des reconstitutions historiques, des combats entre Gaulois et légionnaires romains, des ateliers, sans oublier l'importance de balayer les clichés.
Cinq ans déjà que le Muséoparc d'Alésia a ouvert ses portes, 500 000 visiteurs au compteur, et il ne cesse de nous étonner. Tout l'été, le site rivalisera d'animations.
Plusieurs fois par jour, on rejoue la guerre des Gaules. Un moyen spectaculaire pour faire passer de nombreuses informations sur le combattant gaulois et le légionnaire romain.
Nos ancêtres les Gaulois
Ce sont des professionnels, en provenance d'Arles, qui reconstituent ces combats et essayent d'être au plus près de la vérité historique. Grâce à des travaux scientifiques, ils fabriquent le matériel à l'identique, puis l'utilisent pour trouver la gestuelle de l'époque. On appelle cela de l'archéologie expérimentale.L'objectif ? Faire partager au plus grand nombre les connaissances scientifiques sur nos ancêtres et sur les événements d'Alésia. Les leçons d'histoire sont loin pour certains...
Souvenez vous, la bataille d'Alésia, cette fameuse bataille qui mit un terme à la guerre qui faisait rage entre les tribus gauloises et la légion romaine en 52 avant Jésus-Christ. Après deux mois de siège, le célèbre Vercingétorix avait capitulé. Oui, celui-là, vous le connaissez... Mais en êtes vous sûrs?
Lutter contre les clichés
De la fin du 19e siècle aux années 80, on découvre une vision des Gaulois truffée de clichés et de contre-vérités. Ils sont forcément blonds, moustachus, des chasseurs rustres, courageux et querelleurs. De dignes ancêtres du peuple françois... Et que dire de Vercingétorix, glorifié malgré la défaite ?
Grâce à une scénographie ludique, l'exposition temporaire du Muséoparc explique d'où viennent ces stéréotypes.
"Parce que le 19e siècle met en place le roman national, il faut des grandes figures pour illustrer cette période. Vercingétorix devient alors un héros incoutournable. Il a ce rôle double d'incarner cette période gouloise mais aussi la résistance à l'envahisseur", explique - Anne Garin, médiatrice culturelle au Muséoparc d'Alésia.
Aller de l'avant
Au bout de cinq ans, le Muséoparc réfléchit à modifier la scénographie de son exposition permanente ou encore à utiliser la réalité augmentée et a d'ores et déjà lancé de nouveaux rendez-vous estivaux comme le nouvel atelier "légionnaires en herbe".Car c'est surtout l'été que ce musée archéologique s'anime. Le reste de l'année il accueille en majorité des groupes scolaires. Il espère par ses innovations, attirer toujours plus de visiteurs, sans avoir peur bien-sûr, que le ciel ne lui tombe sur la tête.
Un reportage de Maryline Barate, Yoann Etienne, Vincent Grandemange et Laurence Crotet-Beudet.
Intervenants :
- Julien Grellier, animateur culturel de la société arlésienne ACTA
- Auguste, jeune visiteur
- Bernadette, visiteuse
- Anne Garin, médiatrice culturelle au Muséoparc d'Alésia
- Michel Rouger, directeur du Muséoparc d'Alésia