Si pour le relais olympique au début du mois de juillet, Dijon, Auxerre ou encore Beaune avaient accueilli la flamme, la commune de Châtillon-sur-Seine est la seule étape bourguignonne du parcours paralympique. “C’est peut-être une surprise, mais on espère que c'en est une bonne“, rapporte un représentant de Paris 2024.
La flamme olympique à peine éteinte à Paris, voilà que sa jumelle paralympique débarque en Bourgogne. Ce relais express, d’une durée de 3 jours, lancé dimanche en simultané dans 12 villes de France, fait étape en Côte-d’Or. Mais pas à Dijon, ni même à Beaune. C’est la commune de Châtillon-sur-Seine qui a les honneurs paralympiques ce lundi 26 août et qui a la charge de représenter l’ensemble de la région.
Un choix qui peut paraître étonnant. La commune du nord du département, qui compte à peine 5378 habitants selon le dernier recensement de 2021, n’a pas eu le droit à la flamme olympique il y a quelques semaines, n’a pas accueilli de fanzone pendant les JO, et n’en prévoit pas non plus pour les paralympiques. Mais le maire de Châtillon, Roland Lemaire, l’assure : l’ambition est la même.
"On espère faire un événement comparable à celui de Dijon le mois dernier"
Roland Lemaire, Maire (LR) de Châtillon-Sur-Seine
Objectif, développer davantage le parasport sur la commune
L’élu ne manque pas d’ambition : “j’aimerais que ça soit un succès populaire et que l'événement sensibilise les gens aux sports paralympiques”. Fier d’être la seule commune de Bourgogne Franche-Comté à accueillir cette seconde flamme, il avoue cependant que son arrivée est un peu le fruit du hasard. “Nous avions candidaté auprès du département de Côte d’Or pour accueillir la flamme olympique, mais on s'y est pris un petit peu tard, du coup ça n’a pas pu se faire”, explique t-il encore.
Mais au-delà de l’aspect insolite de l'accueil d’un tel événement dans une petite ville, le maire met en avant le caractère sportif de Châtillon. Selon lui, ici, près de la moitié des habitants sont licenciés dans un club de sport. Il espère désormais que les paralympiques vont donner un coup d’accélérateur au para-sport dans sa municipalité : “Il faut faire la proposition de monter davantage de sections paralympiques. Je suis persuadé que la demande est là mais que des personnes en situation de handicap ne feront pas la démarche parce qu’elles pensent que ce n’est pas pour elles”.
La même ambition que dans les grandes villes
Une chose est certaine, pour le moment, le public châtillonnais est séduit par l’organisation de l’événement dans leur commune. “C'est assez surprenant parce qu'il se passe jamais rien ici”, explique Cyndelle, qui habite la commune. Quand il a appris le passage de la flamme paralympique, Antonio raconte lui avoir crié “Oh la vache !”. Il était en effet persuadé que si le relais faisait étape par ici, ça serait de nouveau à Auxerre. Enfin, il y a ceux qui viennent se consoler d’une frustration du mois dernier. C’est le cas du jeune Titouan, accompagné par sa grand-mère venue d’Autun : “Il a été très déçu de ne pas voir la flamme olympique”, raconte-t-elle.
Le lot de consolation ne devrait pas être décevant : l’organisation de Paris 2024 assure que l’ambition de la journée est la même que si l’événement s’était déroulé dans une grande ville comme Dijon ou Auxerre. Interrogé sur le choix de la commune de Châtillon-sur-Seine, Mathieu Boutroux, responsable du relais de la flamme paralympique n°5, renvoie la décision à des discussions avec le département de Côte-d’Or. Quant à l’étonnement suscité par ce choix, il le voit comme quelque chose de positif : “c'est normal d'être surpris, mais c'est une bonne surprise je pense”, espère-t-il. Un pari gagnant pour le moment : Châtillon s’enflamme pour les paralympiques.