Nous vous faisions part, le 23 novembre dernier, du témoignage d'Alexandre Berland. Victime d'une erreur médicale près de trois ans plus tôt, cet ex-cheminot attendait toujours réparation. Depuis la publication de notre article, la procédure d'indemnisation se met lentement en branle.
Tout est bien qui finit bien ? Alexandre Berland, cet ex-cheminot dont nous relations l'histoire le 23 novembre dernier, a reçu une proposition d'indemnisation par la polyclinique Drevon, à Dijon (Côte-d'Or). Il accusait un chirurgien qui exerce au sein de l'établissement d'avoir commis une erreur chirurgicale à son encontre, ce qui lui aurait coûté son emploi et le contraint à porter en permanence une "poche à urine".
"Bizarrement, les choses se sont mises à bouger après la publication de votre article. Notre avocat comptait les relancer, mais une proposition lui est parvenue avant", affirment Alexandre et son épouse Anne-Sophie. Leur avocat a décliné tout commentaire concernant l'affaire, mais la proposition serait trop peu élevée selon le couple... qui n'a pas l'intention de l'accepter. "Alexandre reste handicapé à vie et aurait pu perdre l'usage de ses jambes !" De son côté, la clinique n'a pas donné suite à nos sollicitations. Une audience en référé aura lieu le 4 janvier prochain.
Aidés par Fadila Khattabi, députée de Côte-d'Or
Alexandre et Anne-Sophie ont également trouvé une aide précieuse chez Fadila Khattabi, députée (Renaissance) de la troisième circonscription de Côte-d'Or. L'élue est parvenue à obtenir l'étalement sur un an de factures d'énergie que le couple, sous le coup d'une procédure de surendettement, "ne pouvait pas payer". "On va également essayer de les accompagner au mieux pour qu'ils puissent garder leur maison", assure la parlementaire - la Banque de France les a en effet sommés de vendre leur habitation pour éponger leurs dettes.
Fadila Khattabi a également indiqué intervenir auprès de la communauté de communes pour permettre "un accompagnement matériel" des trois enfants d'Alexandre et Anne-Sophie. "L'objectif est de faire en sorte qu'ils puissent intégrer la cantine le midi, afin qu'ils bénéficient de repas équilibrés", précise celle qui est aussi présidente de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale. "Pour l'enfant qui entre au collège, nous sommes en contact avec le principal pour voir si une prise en charge du coût des repas est possible."
Opéré du dos, il se retrouve handicapé à vie
Pour rappel, l'histoire débute le 14 février 2020. Alexandre Berland se rend alors à la polyclinique Drevon pour se faire opérer d'une discopathie. Mais l'intervention ne se déroule pas comme prévu et l'état de santé du trentenaire se dégrade petit à petit. La prothèse cause une infection qui met son rein en danger. Sans autre solution, on lui pose une néphrostomie, c'est-à-dire un dispositif qui permet à ses urines de s'écouler dans une poche externe.
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En parallèle, celui qui est formateur en signalisation à la SNCF est jugé invalide par son employeur. La société lance alors une procédure de mise en réforme. S'il touche en contrepartie une indemnité, il perd tout de même son emploi. "Pour mon avocat comme pour moi, la SNCF aurait dû me proposer un poste adapté", déclarait-il le 23 novembre. Une procédure judiciaire a d'ailleurs été lancée à l'encontre de l'entreprise, avec une nouvelle audience prévue, elle, le 24 janvier 2023.