À l'appel de syndicats et de collectifs de médecins, de nombreux généralistes fermeront leurs cabinets les jeudi 1er et vendredi 2 décembre prochains. Ils réclament principalement une revalorisation du montant de la consultation.
Une action coup de poing. Après un premier appel à la mobilisation début novembre en opposition au projet de loi de financement de la Sécurité sociale - définitivement adopté vendredi dernier via 49.3 -, les généralistes entendent bien poursuivre le mouvement. Syndicats et collectifs de professionnels ont en effet appelé les libéraux à fermer leurs cabinets, chose rare, jeudi 1er et vendredi 2 décembre prochains.
Ils demandent la revalorisation du montant de la consultation (à 50 euros ?)
Il s'agit de la principale revendication, défendue essentiellement par l'une des organisations à l'origine de la mobilisation, le collectif "Médecins pour Demain". Né à la rentrée, ce groupe "de médecins libéraux ou non, syndiqués ou non" souhaite "faire reconnaître la valeur de leur métier", peut-on lire sur la page d'accueil de ses réseaux sociaux.
Tous les généralistes n'appellent cependant pas au doublement du tarif de la consultation. "On n'est pas dans cet excès-là. Ça mettrait trop en difficulté les patients qui le sont déjà, les plus modestes socialement", tempère Aurélien Vaillant, vice-président du syndicat MG France en Bourgogne-Franche-Comté. "Mais il faut revaloriser ce montant, au moins de façon à l'aligner sur l'inflation. Ça fait plus de cinq ans qu'il n'a pas bougé !"
Ils dénoncent les lourdeurs administratives
C'est l'un des autres griefs à l'origine de ce ras-le-bol. "Notre boulot à nous, médecins, c'est d'avoir un patient, qui décrit des symptômes, et [...] de trouver un diagnostic et un traitement adapté. Ce n'est pas de remplir tel ou tel papier, de chercher la bonne cotation", nous décrivait Benoît Coulon, généraliste à Besançon (Doubs), le 23 novembre dernier.
Une position partagée par Aurélien Vaillant qui, alors que la nouvelle convention médicale est en pleine négociation, dénonce la surenchère de législations. "Le système qu'on a mis progressivement en place commence à faire ses preuves. Il faut arrêter d'en rajouter par-dessus !"
Il faut arrêter de faire des nouvelles lois, d'en ajouter sans cesse par-dessus celles qui existent déjà qu'on commence petit à petit à faire fonctionner.
Aurélien Vaillant,vice-président de MG France en Bourgogne-Franche-Comté
La mobilisation doit donc atteindre son pic avec cette grève début décembre. Une action qui ne devrait toutefois pas se reproduire de si tôt, pour ne pas "pénaliser les patients".