Après les épisodes de gel en début de semaine, les viticulteurs craignaient encore un ultime assaut du froid dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril. Bon nombre d'entre eux s’étaient préparés avec différents dispositifs, dont des bougies. Illustration sur les côtes de Beaune (Côte-d'Or).
Après un début de printemps marqué par des températures plus élevées que la moyenne, le traditionnel gel d'avril a sévi en Bourgogne. Si certains secteurs ont déjà souffert en Bourgogne, le plus dur semble passé.
La nuit de mercredi à jeudi a été par exemple plus douce qu'attendue dans les côtes de Beaune. La température n'est pas descendue en dessous de zéro. Un soulagement pour les viticulteurs après plusieurs journées d’angoisse, car c’est la récolte de l’année qui se joue pour eux.
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Jusqu'à 12 000 euros de frais sur une nuit
Par précaution, les vignerons avaient mis en place plusieurs solutions. La méthode la plus employée reste celle des bougies auprès des vignes, ce qui permet de réchauffer plus rapidement la zone. "C’est efficace jusqu'à des températures limitées, jusqu'à -2 degrés. Après ça dépend combien de bougies on met à l’hectare. Là, on en a 300 sur un hectare. On les a installées jeudi dernier pour être prêts", détaille Adrien Pelletier, viticulteur à Aloxe-Corton, en Côte-d'Or.
Une bougie coûte entre 8 et 10 euros. Sur le domaine, il y en a 300 par hectare. "La nuit dernière nous a coûté 12 000 euros en tout. C’est un coût important, après les pertes financières à cause du gel auraient été encore plus importantes."
Ce dernier a protégé les blancs qui sont en général plus précoces. "On a eu un démarrage assez rapide, mais le froid devrait ralentir la pousse. Pour le moment, je ne peux pas dire si je suis optimiste pour la récolte de cette année ou pas."