Afin de désengorger "la jungle" de Calais, la petite commune de Côte-d'Or accueille des réfugiés depuis le début de l’année. Cela n’est pas du goût d’un parti d'extrême droite qui veut organiser une manifestation anti-migrants. La préfecture vient d'interdire ce rassemblement..
Incitation à la haine ou à la provocation
Dans un communiqué de presse, la préfecture explique les raisons de cette interdiction : « le tract du parti annonçant ce rassemblement comprend des propos de nature à susciter un sentiment de haine ou des actes de discrimination envers les migrants. Ces propos semblent de nature à constituer un délit de provocation à la haine et à la discrimination envers un groupe de personnes à raison de leur non-appartenance à la communauté française, délit prévu par l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881. »« Au-delà de ces propos intolérables, ce parti entretient une confusion insupportable sur le statut des personnes résidant au foyer ADOMA de Pouilly-en-Auxois, qui sont toutes en situation régulière. En effet, les 60 résidents du centre ADOMA ont demandé l’asile politique et disposent donc d’une autorisation de séjour en France. », poursuivent les autorités.
Benjamin Lematte, le délégué départemental adjoint (71) "Parti de la France", affirme que, finalement, le rassemblement n'est pas maintenu comme il était prévu à l'origine mais que son groupuscule d'extrême-droite serait présent à Pouilly-en-Auxois, ce jour-là.
Le reportage de M. Bayce et D. Rabeisen avec :
- Tiphaine Pinault, directrice du cabinet du préfet de la Côte-d'Or
- Paul Garrigues, militant à la Ligue des Droits de l'Homme
- Benjamin Lematte, délégué départemental-adjoint du Parti de la France (71)
Incitation à la haine et à la discrimination... ce sont les arguments avancés par la préfecture de Côte-d'Or pour interdire le rassemblement anti-migrants organisé par un groupuscule d'extrême-droite, ce samedi 7 novembre 2015, à Pouilly-en-Auxois.
Les 60 réfugiés sont bien intégrés à Pouilly-en-Auxois
Depuis le mois de février dernier, des demandeurs d'asile sont accueillis dans un centre d'hébergement créé dans l'ancienne gendarmerie de Pouilly-en-Auxois. Ces 60 réfugiés viennent notamment du Soudan, du Darfour, du Tchad, d’Irak, etc. Ils ont fui la guerre ou les persécutions.Les nouveaux venus sont bien intégrés dans la commune. Mais, un groupuscule d’extrême droite (Le Parti de la France) conteste leur présence et entendait organiser un rassemblement «anti-migrants » samedi 7 novembre à 11 heures, place de la Libération, à Pouilly-en-Auxois.
Un parti d'extrême droite voudrait d'organiser une manifestation anti-migrants à Pouilly-en-Auxois, une commune de Côte d'Or qui accueille des réfugiés.
Cette annonce crée des tensions notamment chez les commerçants.
Reportage : Tania Gomès et Christophe Gaillard
Montage : Luis André
Le MRAP et la Ligue des droits de l'Homme vigilants
La veille encore, on s'interrogeait encore sur la réaction de l'Etat face à cet appel à manifester. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'Homme avaient écrit au préfet pour lui demander d’interdire cette manifestation. D'autres associations voulaient organiser une contre-manifestation.
Afin de désengorger la jungle de Calais, la petite commune de Côte d'Or accueille des réfugiés depuis le début de l’année. Cela n’est pas du goût d’un parti d'extrême droite qui veut organiser une manifestation anti-migrants.
Reportage : Sylvain Bouillot et Jean-Louis Saintain
Montage :
Intervenants :
-Benjamin Lematte, délégué départemental adjoint (71)
"Parti de la France"
-Paul Garrigues, président délégué de la Ligue des droits de l'Homme de Côte-d'Or
-Eric Delzant, préfet de Côte-d'Or et de la région Bourgogne
Reportage : Sylvain Bouillot et Jean-Louis Saintain / Montage : Chantal Gavignet / Intervenants :
- Benjamin Lematte, délégué départemental adjoint (71) "Parti de la France"
- Paul Garrigues, président délégué de la Ligue des droits de l'Homme de Côte-d'Or
- Eric Delzant, préfet de Côte-d'Or et de la région Bourgogne