L’alimentation en soins palliatifs, une composante essentielle au mieux-être et confort du patient

À l’unité de soins palliatifs La Mirandière située à Quetigny, en Côte-d’Or, une attention toute particulière est donnée aux repas servis aux patients.

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L’alimentation fait partie intégrante de l’accompagnement du patient en soins palliatifs afin de valoriser le plaisir sensoriel quel que soit le stade d’évolution de sa maladie.

Dans un service de soins palliatifs tel que celui de La Mirandière, le moment du repas doit être une source de plaisir. C’est, pour l’équipe soignante, une composante essentielle des soins palliatifs où plaisirs et qualité de vie deviennent prioritaires.
L’heure du repas est également un moment qui, pour certains, est l’un des derniers repères accessibles dans la journée. Il se doit donc d’être le plus agréable possible.

Cuisiner des repas « comme à la maison »

Améliorer le confort des patients en fin de vie, c'est aussi leur procurer du plaisir à manger des plats savoureux et équilibrés.

À La Mirandière, c’est Lydie Gibassier qui est derrière les fourneaux. C’est une femme énergique, organisée et souriante.
Cuisinière de formation, Lydie a rejoint l’équipe de La Mirandière il y a 3 ans.

Ce qui me plait dans cette structure c’est qu’ici je fais mon métier… je cuisine tous les jours !

Lydie Gibassier

Les menus sont les mêmes que ceux proposés aux patients du CHU de Dijon et sont établis par les diététiciennes de l’hôpital. Lydie passe donc ses commandes de matières premières en fonction de ces menus. "La différence, c'est que je cuisine comme j’en ai envie, je n’ai pas d’impératif sur la façon de cuisiner les produits."

La Mirandière étant "un site à part" l’objectif est de privilégier le goût des produits. "Ce n’est pas juste pour les nourrir !" Lydie n’a pas de fiche technique imposée comme cela existe sur la cuisine centrale du CHU (grammage du sel, poids de certains aliments…)

Dans cet établissement, pas de journée "type" pour cette professionnelle. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas selon les menus, le nombre de personnes à nourrir et si une pâtisserie est en préparation ou non.

Il n’y a pas de journée type car on s’adapte aussi à la demande des patients.

Lydie Gibassier

Il y a tout de même quelques habitudes de travail incontournables ! Le repas du soir est préparé le matin car c’est un repas servi froid. S’enchaîne ensuite le dressage des entrées, du fromage et des desserts.

La matinée se poursuit avec la préparation du repas de midi. Il est préparé au dernier moment car servi "en liaison chaude", c’est-à-dire cuisiné et stocké chaud dans le chariot-repas.

Au menu du jour : salade de carottes râpées, paëlla et pommes au four. Un repas entièrement cuisiné sur place avec des ingrédients frais.

Des repas adaptés à chaque patient

Les menus sont soumis aux patients et s’ils ont des demandes spécifiques, Lydie s’adapte volontiers. "Aujourd’hui l’un des patients ne veut pas de paëlla mais une purée…et bien je lui prépare une purée maison !"

En plus de s’adapter aux goûts et volontés des patients, elle travaille également les textures. Dans cet établissement, de nombreux patients mangent mixé. Dans ces conditions, Lydie prend le soin de différencier la viande et les légumes qu’elle n’associe pas pour que chaque préparation ait un goût bien distinct.

Elle prend beaucoup de soin également dans le dressage des assiettes, pour elle c’est un plus incontournable. "Une assiette bien présentée donne envie de manger… c’est important d’associer le goût et le visuel."

Tout le soin qu’apporte Lydie à sa cuisine se ressent dans les retours qu’elle peut avoir des patients qui ont mangé quelque chose qui leur a plu, joliment présenté. 

Donner du plaisir aux patients ça me motive tous les matins… Ce petit plus que je peux leur apporter avec mon travail, je trouve cela très gratifiant

Lydie Gibassier

Lydie se sent totalement intégrée à l’équipe des soignants de cette unité de soins palliatifs. Régulièrement, ils la font monter auprès des patients afin qu’elle voie avec eux quelles sont leurs attentes, leurs envies, et voir dans quelle mesure elle peut réaliser leurs demandes.

L’alimentation fait partie de la démarche en soins palliatifs pour une meilleure qualité de vie et de confort pour les patients. Elle permet de rester dans la communication et le respect et maintient désirs, goût et plaisirs. L'alimentation fait donc partie intégrante des soins, un travail que Lydie pratique chaque jour avec plaisir !

Un feuilleton entièrement consacré à l'unité de soins palliatifs de La Mirandière vous est proposé dans nos JT du soir du lundi 20 au jeudi 23 février.

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