Entre les 8 et 26 août, 73 opérations de contrôle contre les rodéos urbains ont eu lieu en Côte-d'Or. Au total, seules trois interpellations ont été réalisées, et autant de véhicules saisis.
Vendredi 26 août, la préfecture de Côte-d'Or a dévoilé ses derniers chiffres relatifs aux opérations anti-rodéos urbains. 73 actions menées dans le département depuis le 8 août dernier - six par jour en moyenne - ont donné lieu à 557 contrôles de personnes et 67 verbalisations.
"On peut toujours faire des contrôles, mais quelle sera la finalité ?", déclarait il y a une dizaine de jours Cédric Bovrisse, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police en Côte-d'Or. Finalité encore peu probante, et ce malgré les 10 000 opérations voulues par Gérald Darmanin pendant l'ensemble du mois.
À peine 0,5% des contrôles de personnes dans le département ont porté leurs fruits
Dans le détail, seules trois interpellations ont eu lieu entre les 9 et 26 août. En ce qui concerne les véhicules saisis, les chiffres sont identiques : trois depuis l'annonce du ministre de l'Intérieur de l'intensification des contrôles.
La préfecture rappelle pourtant que Fabien Sudry, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, a ordonné de "procéder à la saisie systématique des engins utilisés". Alors comment expliquer ces faibles résultats ? "Même s'il y a plus de contrôles, le fait que les rodéos sont des évènements inopinés va les rendre inefficaces", jugeait le secrétaire adjoint du syndicat Unité SGP Police-FO, Jérôme Moisant, le 8 août sur franceinfo.
► À lire aussi : À Dijon, les contrôles se renforcent pour lutter contre les rodéos urbains
Face au fait accompli, les forces de l'ordre ne disposent par ailleurs que de peu de marge de manœuvre. Les consignes sont en effet de ne pas poursuivre les contrevenants, ce que déplorait Cédric Bovrisse au micro de France 3 Bourgogne : "Je me demande comment on peut faire. Les moyens qui permettent d’aboutir à une interpellation, je trouve qu’ils ne sont pas à l’ordre du jour." Pour autant, plus de 2 200 personnes ont été interpellées et pas moins 1 800 scooters et motos saisis depuis le début de l'année, d'après le ministère de l'Intérieur.
À noter que les délinquants s'exposent à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. En cas de circonstances aggravantes, la sanction peut atteindre trois ans de détention et 45 000 euros.