Lancé en juin dernier, le service Bloctel devait permettre de faire cesser les démarchages téléphoniques intempestifs. 8 mois plus tard, l'UFC Que Choisir dresse un bilan mitigé de l'efficacité du service. L'association a lancé une pétition pour réclamer des mesures plus contraignantes.
Vous en avez marre d'être dérangé juste avant de dîner par des démarcheurs qui veulent vous vendre du double-vitrage, des forfaits téléphoniques ou des surgelés ? Le portail Bloctel, mis en place en juin dernier par le gouvernement, devait vous permettre de faire cesser ces appels commerciaux non sollicités.
Mais pour l'UFC Que Choisir, le résultat n'est pas là. 71% des Français disent être démarchés au moins quatre fois par semaine.
Après 400 000 réclamations, 150 entreprises ont été contrôlées. Seulement 70 sociétés ont été sanctionnées.
Selon l'assocation, Bloctel ne fonctionne pas. "Les entreprises doivent s'inscrire sur Bloctel. Si elles ne sont pas inscrites, elles vont continuer à vous démarcher", précise Pierre Guille, le président de l'UFC Que Choisir de Côte-d'Or, invité de 9H50 le matin en Bourgogne-Franche-Comté. "Vous ne pourrez rien faire, parce qu'elles ne sont pas identifiées."
De vraies sanctions réclamées
"La commission nationale Informatique et Libertés est susceptible d'intervenir. Il faut aller sur leur site et dénoncer des harcèlements abusifs", ajoute-t-il.L'association a lancé au mois de février une pétition en ligne. Elle réclame notamment de vraies sanctions.
"On veut que les sanctions soient plus élevées", réclame Pierre Guille. "Ce sont des sanctions de 75 000 euros. Pour une entreprise qui fait du démarchage téléphonique, quand on voit le budget publicitaire, 75 000 euros ce n'est rien !"
La pétition sur le site change.org a déjà recueilli plus de 95 000 signatures.
L'interview en intégralité de Pierre Guille