La direction de Vallourec Umbilicals a refusé, ce lundi 28 novembre au cours d'un CSE extraordinaire, de mettre en place un plan social pour les salariés de l'usine de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or). Ceux-ci vont poursuivre l'occupation de l'usine.
Pas d'issue pour les salariés de Vallourec Umbilicals. Ce lundi 28 novembre dans la matinée, les employés de l'usine de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or) ont rencontré les dirigeants de l'entreprise à l'occasion d'un CSE extraordinaire. "Ils n'ont proposé aucune autre solution que la liquidation judiciaire", a fustigé Pierre Jessionesse, délégué syndical CGT, à l'issue de l'entrevue.
Ils sont venus les mains dans les poches. Ils n'avaient aucune proposition. Absolument rien.
Pierre Jessionesse,délégué syndical CGT à Vallourec Umbilicals
Les salariés ont annoncé avoir mandaté un cabinet d'expertise afin de vérifier les chiffres de comptes donnés par la direction. Le placement en liquidation judiciaire sera quant à lui officiellement tranché par le tribunal de commerce dans les prochains jours. En attendant, les employés ont décidé de continuer d'occuper l'usine, qu'ils avaient investi dès jeudi 24 novembre lorsque sa fermeture avait été actée. Aucune date de sortie de crise n'a été avancée. "On a posé plusieurs conditions pour arrêter le mouvement. Pour résumer, on veut juste être traités comme tout salarié de Vallourec", conclut le syndicaliste.
Des difficultés financières seraient à l'origine de la fermeture
D'après la direction de l'entreprise, qui a communiqué jeudi dernier, "Vallourec Umbilicals est confrontée à une situation de cessation de paiement imminente : ses difficultés se sont gravement accentuées ces deux dernières années, son activité est quasiment à l'arrêt depuis six mois et totalement depuis début novembre, et sans aucune perspective."
Une décision qui a suscité l'ire des salariés - qui évoquaient une stratégie délibérée de délocalisation - comme celle des élus locaux. Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, fustigeait un "gâchis humain et industriel" tandis que le maire (PRG) de Venarey-les-Laumes, Patrick Molinoz, appelait Vallourec à "revenir sur sa position a minima pour proposer aux salariés un PSE acceptable". Sans succès.