Ce dimanche avait lieu la troisième édition du championnat du monde d'œufs en meurette au château du clos de Vougeot, en Côte-d'Or. 13 chefs du monde entier s'affrontaient. Leur mission : cuisiner en une heure 12 portions de ce classique de la gastronomie bourguignonne à base d'œufs, de vin et de croutons.
Le premier chef à entrer en piste est un chef dijonnais d'origine malaisienne, Chern Hwei Gan. Autant dire que l'œuf en meurette n'est pas vraiment sa culture.
C'est en venant travailler en France qu'il a découvert les œufs en meurette. Depuis, il a appris à les cuisiner et à les revisiter. La version qu'il a choisi de proposer pour ce championnat du monde ce dimanche 10 octobre est donc très asiatique, avec du piment coréen et du calamar.
Albert II de Monaco dans le jury
Un peu plus loin, Franco Bowanee, chef du Château de Vault-de-Lugny dans l'Yonne, vient lui de l'île Maurice. Le plat bourguignon, il le pratique depuis longtemps. Il a même conquis le titre ici l'an dernier dans la catégorie créativité. Cette année, il s'est mis la pression pour obtenir le vrai titre, celui du meilleur œuf en meurette et a mis toute son attention sur un élément.
"On m'avait reproché la sauce. Alors cette année, ce que j'ai voulu faire c'est une vraie sauce meurette, sans la dénaturer. Et essayer de travailler différemment sur la présentation", confie-t-il.
La proposition la plus exotique était peut-être celle d'Éric Ziebold, chef du Kinship à Washington (États-Unis). Sa version très personnelle comprend un œuf poché dans sa coquille, du pain perdu et une tuile au vin rouge. L'œuf en meurette est un plat qu'il aime tellement qu'il l'a mis à la carte de son restaurant.
Sa version américaine remportera-t-elle le championnat ? Le jury, parmi lequel on trouve le prince Albert II de Monaco, livrera sa réponse dans la soirée ce dimanche 10 octobre.