Côte-d'Or : les premiers vaccinés " pour retrouver leur vie d'avant " et des déçus

Ce lundi 18 janvier, débute en Côte-d'Or la campagne de vaccination contre le covid-19. Douze centres de vaccination ont ouverts dans le département. Ils sont accessibles sur rendez-vous à toutes les personnes de plus de 75 ans et aux personnes " vulnérables ".

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Il n'est pas encore dix heures, mais le hall d'entrée de la salle polyvalente de Brazey-en-Plaine est déjà rempli. Le centre de vaccination improvisé n'ouvre que dans quelques minutes, et les patients du jour sont pressés. 

" Je suis impatiente de venir me faire vacciner, confie Jacqueline, benjamine de la journée du haut de ses 75 ans. Je veux retrouver ma vie d'avant, j'ai envie d'aller au cinéma, de passer du temps avec mes enfants et mon petit-fils. On n'a pas de vie en ce moment, on est cloitrés chez soi, c'est la déprime ". 

 

Une dotation de 400 vaccins par semaine

Comme Jacqueline, 58 personnes se feront vacciner ce lundi 18 janvier à Brazey-en-Plaine. Toutes confient leur optimisme et leur envie d'en finir avec cette crise sanitaire. Et le carnet de réservations affiche complet. " On a une dotation de 400 vaccins par semaine. Tout est plein pour cette semaine, tout est plein pour la semaine prochaine " explique Florian Poivre, président de l'ordre des infirmiers de l'Yonne et de Côte-d'Or et en charge de la coordination du centre de Brazey-en-plaine.

Dans les faits, des rendez-vous sont fixés via  une plateforme téléphonique mise en place par la préfecture ou des sites de réservations comme Doctolib. Une personne passe toutes les dix minutes. Elle est d'abord dirigée vers un médecin, puis un infirmier se charge du vaccin.

Avant la piqûre, Claude, 79 ans, est serein. " J'ai fait l'armée en Afrique, donc des vaccins j'en ai fait. Et des pires que celui-là " sourit-il avant de se faire vacciner.

Quelques secondes plus tard, alors qu'il attend qu'un infirmier prenne sa tension, protocole oblige, Claude poursuit : " Vu mon âge et ce que l'on voit avec ces personnes qui vont à l'hôpital et qui sont intubées, c'est important de se faire vacciner. C'est pour ça que je me suis décidé. À 50-60 ans cela va encore, mais une fois que l'on a 75 ans ou plus c'est trop dangereux  ".

 

Quelques chaises plus loin, Jacqueline, elle aussi maintenant vaccinée, savoure. Et attend la suite avec impatience : " Je n'ai rien senti ! Nous avons déjà pris rendez-vous pour la deuxième injection, avec mon mari. Si vous revenez le 8 février on sera ici à la même place " sourit la retraitée.

 

Encore quelques problèmes de logistique

Si une cinquantaine de chanceux ont pu quitter la salle Georges Balme avec un carnet de santé tamponné d'un nouveau vaccin, d'autres sont repartis bredouilles. Pour cause, le protocole de prise de rendez-vous a posé de nombreux problèmes. Dans la matinée, pas moins de quatre personnes, venus sans rendez-vous se sont présentées dans l'espoir d'être vaccinée. Il n'en fut rien.

  " Il y a encore quelques petits problèmes d'inscription pour des personnes qui n'ont pas internet, ou qui n'ont pas de téléphone portable, développe Gilles Delepau, le maire (DVD) de la commune. De ce fait, un dispositif a été mis en place à la pharmacie. Il permet d'inscrire les personnes qui n'ont pas pu le faire eux-même sur internet ou sur la plateforme. "

Dans les prochaines semaines, de nouvelles personnes sont attendues au centre de vaccination de Brazey-en-Plaine. Le Gouvernement projette de pouvoir vacciner un million de personnes d'ici à la fin du mois de janvier.

Le reportage de Marie Jolly et Dalila Iberrakene :

 

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