Alors que Gustave Courbet quitte la France en 1873 pour les bords du Léman,
un jeune peintre Suisse de 20 ans, Ferdinand Hodler s'installe à Genève.
Jusqu'au 6 janvier 2020, le musée Courbet présente en miroir des oeuvres des deux peintres, si semblables et tellement différentes.
Se sont-ils réellement fréquentés ? Les deux hommes évoluent dans les mêmes cercles, partagent certaines idées politiques, exposent ensemble à cinq reprises et la critique remarque que le jeune Hodler marche dans les pas du maître.
En exil forcé depuis 1873, Gustave Courbet vit ses dernières années en Suisse. Le jeune Ferdinand Hodler, lui vient d'arriver à Genève. Il a vingt ans.
Lorsqu'il représente la nature, Courbet s'attache à la matérialité du paysage en écartant le sublime du romantisme.
Hodler, lui imagine un paysage plus conceptuel, jouant sur les symétries et le parrallélisme ouvrant la voie vers l'abstraction.
Courbet disait "vouloir mettre l'art au service de l'homme" s'attachant à décrire le quotidien des petites gens. Hodler lui, héroise les gestes du travailleur, les peignants énergiques et expressifs. Tous deux sont attachés au milieu rural et à ses codes.
Cette exposition exceptionnelle de toiles; dans leurs différences et leurs ressemblances, fait résonner toute une époque de la peinture européenne et le talent de deux hommes militants et libres qui ont exploré des thèmes similaires avec une délicieuse proximité et autant de distance. Une belle mise en perspective à voir jusqu'au 6 Janvier 2020 au Musée Courbet à Ornans.