Ce lundi 14 mars marque la fin du port du masque dans de nombreux lieux hormis les transports et établissements de santé. Un soulagement pour les habitants, qui ont traversé deux ans de crise sanitaire dont le bilan reste lourd dans la région.
La joie de retrouver enfin le visage des collègues de travail, la fin des contraintes aussi pour faire ses courses, adieu le masque en magasin. Ce 14 mars 2022 est le jour de levée de la plupart des contraintes en France. C’est aussi la fin du pass vaccinal. Le pass sanitaire reste exigé dans les établissements de santé. Et dans tous les transports.
Il y a deux ans quasiment jour pour jour, la France entamait sa première phase de confinement. Deux autres ont suivi. Pendant près de 130 jours, le covid-19 nous a contraint à vivre “confinés”.
- du 17 mars au 11 mai 2020 non inclus, soit 1 mois et 25 jours
- du 30 octobre au 15 décembre 2020 non inclus, soit 1 mois et 15 jours
- du 3 avril au 3 mai 2021 non inclus, soit 28 jours
Quelle est la situation en cette mi-mars ?
Au 13 mars 2022, le taux d’incidence est de 453 nouveaux cas pour 100.000 habitants en Bourgogne-Franche-Comté. La pression sur les services hospitaliers est retombée. 31% des lits de réanimation sont occupés par des formes graves de covid-19. 811 malades étaient hospitalisés dans la région au 11 mars, 62 personnes nécessitant une prise en charge en réanimation.
L’épidémie n’est plus dans une forme croissante. Le taux de reproduction est inférieur à 1, et se situe à 0,83 à l’heure actuelle.
77,7% des habitants de la région, ont actuellement une couverture vaccinale complète.
6000 morts en Bourgogne-Franche-Comté
Ces derniers jours, 6 décès sont encore enregistrés en moyenne dans la région. Le bilan des morts du covid-19 s’élève à plus de 6000 morts.
Au 11 mars, Santé Publique France relevait 6010 décès, dont 2418 dans des établissements médico-sociaux.
Une recrudescence de cas ces derniers jours alors que le masque tombe
Ces derniers jours, le nombre de nouveaux cas positifs est effectivement reparti à la hausse : la moyenne des sept derniers jours était dimanche 13 mars de plus de 65.250 nouveaux cas en France, contre 50.646 une semaine auparavant.
Une hausse du nombre d'hospitalisations a été enregistrée dimanche. Elle n’a pas d’impact sur les services de soins critiques.
Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat à Paris et membre du Conseil scientifique y voit "trois raisons" : la présence du sous-variant BA2, "un peu plus transmissible", la "réouverture des écoles" après les vacances et "probablement un relâchement de la population, qui est assez normal".
Dans les scénarios les plus pessimistes, l'Institut Pasteur estime que le pic des contaminations "pourrait dépasser 100.000 cas quotidiens en mars", un chiffre élevé mais "très inférieur au pic de janvier", selon de nouvelles modélisations publiées jeudi 10 mars.
Les scientifiques appellent chacun à garder des précautions, vis-à-vis par exemple des immunodéprimés.
Le gouvernement a annoncé ouvrir "dès à présent la quatrième dose aux plus de 80 ans" et recommande "fortement aux personnes fragiles du fait de leur âge ou de leurs pathologies de maintenir le port du masque dans les lieux clos et dans les grands rassemblements".