Depuis trois jours, le nombre d'hospitalisations baisse légèrement dans notre région. Le pic des contaminations est lui dépassé depuis début novembre.
Il est encore un peu tôt pour affirmer que le pic a été durablement franchi à l'hôpital. Mais sur les trois derniers jours, le nombre d'hospitalisations pour Covid-19 baisse légèrement dans notre région.
Le 16 novembre, on comptait 1 858 hospitalisations simultanées. Il n'y en a plus que 1 834 le 19 novembre. C'est presque 500 patients de plus qu'au pic de la première vague en Bourgogne-Franche-Comté, le 17 avril, où 1 380 patients atteints du Covid-19 avaient été accueillis en même temps.
Depuis le début de l’épidémie, plus de 10 000 personnes ont été hospitalisées pour une forme grave de COVID-19 en Bourgogne-Franche-Comté.
"La pression sur le système de soins reste considérable", indique l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué ce vendredi 20 novembre. "Le flux des hospitalisations est toujours à un haut niveau (près de 100 entrées par jour, plus de 15 en moyenne par jour, en réanimation) et les établissements de santé de la région vont être confrontés à plusieurs semaines encore difficiles."
"Le pic est un pic à plusieurs étages. Le premier pic, c'est celui des contaminations. Celui-ci a l'air d'avoir été franchi […] Ensuite, il y aura le pic des hospitalisations. […] Hélas, le pic des décès est encore plus loin. Il est loin d'être atteint encore dans notre région", expliquait dimanche 15 novembre le directeur de l'ARS Pierre Pribile sur notre antenne.
Le nombre de patients accueillis en réanimation est un peu moins important que lors de la première vague. On en comptait 235 le 19 novembre, contre 295 au plus fort de la première vague, le 7 avril. Pour faire baisser la tension dans les hôpitaux de la région, des évacuations sanitaires ont été réalisées.
200 transferts ont été réalisés depuis le mois d'octobre, précise l'ARS dans un communiqué ce vendredi 20 novembre. Jeudi et vendredi, cinq patients ont été transportés de l'hôpital de Besançon vers la région Grand-Est.
Le rythme des arrivées à l'hôpital ou des entrées en réanimation a ralenti. Le 6 novembre, on avait compté en une journée 213 nouvelles hospitalisations et 31 entrées en réanimation. Le 19 novembre, il y a eu 110 hospitalisations et 12 entrées en réanimation.
Pic atteint pour les contaminations
Le nombre de contaminations par le coronavirus baisse depuis le début du mois de novembre dans notre région. Le taux d'incidence, qui mesure le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur une période de sept jours, a atteint son pic le 5 novembre en Bourgogne-Franche-Comté, six jours après le début du second confinement. Depuis, la baisse est continue.
Selon les derniers chiffres disponibles, on comptait le 16 novembre 330 cas pour 100 000 habitants, quasiment moitié moins que début novembre. "Ce taux est encore supérieur pour les plus de 65 ans, les plus exposés à des formes sévères de la maladie", note l'ARS.
La Bourgogne-Franche-Comté reste la deuxième région de métropole la plus touchée par la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19.
Le taux de positivité, qui répertorie lui le nombre de tests positifs parmi les tests réalisés sur sept jours, suit la même tendance à la baisse. Un pic a été observé le 4 novembre, peu après le début du second confinement, avec 23,8% de tests positifs. Au 16 novembre, le taux de positivité atteignait 18,5%.
La localisation des nouvelles contaminations varie avec le temps. Au début de la deuxième vague, le plus grand nombre de cas était observé dans le Jura et la Saône-et-Loire. "C'est maintenant le Doubs. Avec un effet très net au niveau du Haut-Doubs et les liens avec la Suisse", indiquait dimanche Pierre Pribile.
Le pic épidémique également franchi au niveau national
Le pic épidémique de la seconde vague de Covid-19 a vraisemblablement été franchi en France, a indiqué ce vendredi 20 novembre l'agence sanitaire Santé publique France, qui appelle toutefois à maintenir les "mesures de prévention".
"Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi", a expliqué l'agence sanitaire dans un communiqué accompagnant la publication de son point épidémiologique hebdomadaire.
"Il faut rester très vigilant car un franchissement du pic épidémique ne signifie pas du tout une fin d'épidémie, on a juste passé un cap", a prévenu une experte de Santé publique France, Sophie Vaux, lors d'une conférence de presse en ligne.
Pour autant, selon l'agence sanitaire, "les résultats actuels permettent de constater une diminution franche de tous les indicateurs, plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu".
Santé publique France estime que ces mesures ont eu "un effet direct" : c'est en effet ce que semble prouver "la temporalité entre la mise en application du premier couvre-feu et l'inversion de la tendance une dizaine de jours plus tard".
(avec AFP)