L’épidémie de covid-19 a des conséquences sur le don du sang. Départ de certains donneurs, moins de collectes. L’EFS appelle à faire preuve de générosité plus que jamais.
25% de nouveaux donneurs en moins en 2020
Le don du sang est une grande famille qui se renouvelle régulièrement. En 2020, 79.267 donneurs ont répondu aux besoins.
“Si on peut se féliciter d’avoir malgré la pandémie réussi à assurer le soin de tous les patients en attente de transfusion, nous regrettons néanmoins le déficit de nouveaux donneurs, avec près d’un quart de recrutement en moins par rapport à 2019. Nous devons sensibiliser tous les citoyens à l’importance du don de sang, et ce, dès le début de l’année.
Venez donner votre sang, c’est une manière solidaire de prendre l’air et de sauver des vies » explique le Dr Slimane, directeur adjoint de l’EFS Bourgogne-Franche-Comté.
Chaque année, 170 000 personnes quittent le contingent des donneurs par limite d’âge ou contre-indications médicales. “Pour un départ, il faut recruter 1,5 nouveau donneur afin d’obtenir un nombre de dons équivalent, les anciens donneurs donnant plus souvent que les nouveaux” ajoute le médecin.
Les donneurs malades du Covid-19 ont dû interrompre leurs dons
Quand on est porteur du covid-19 et donneur, il faut attendre 28 jours après l’arrêt des symptômes pour pouvoir donner son sang.
10 000 dons sont nécessaires chaque jour en France
« L’affaiblissement de la mobilisation après les fêtes de fin d’année et les deux jours fériés, qui n’ont pas permis à l’EFS de collecter, commence à avoir un impact négatif sur les réserves de sang. Nous avons tenté de compenser les jours fériés par un allongement des horaires les samedis 26 décembre et 2 janvier, mais cette mesure n’a pas eu les effets attendus sur la mobilisation. La période est difficile : les stocks baissent et nous avons des craintes pour les semaines à venir sans un regain de mobilisation” analyse le Dr Slimane.
Moins de collectes en entreprises en raison du télétravail
Télétravail, moins de monde dans le milieu étudiant, les donneurs sont moins nombreux ces derniers mois. “En 2020, nous avons eu une baisse de 64% des dons sur les collectes étudiantes et près de la moitié moins de dons dans les entreprises du fait de la pandémie” détaille le médecin.
La reprise de l’activité hospitalière crée des besoins en ce début d’année 2021
“Si durant la première moitié de l’année 2020 l’activité hospitalière a été freinée par la pandémie, réduisant la demande de sang, cette dernière a repris depuis la rentrée de septembre. La consommation de produits sanguins est donc repartie à la hausse sans que notre niveau de prélèvement ne soit comparable à celui d’avant la crise sanitaire, où nous collections beaucoup dans les lycées, campus et entreprises” conclut le médecin.
Devenir donneur de sang
Le don de sang est ouvert à toute personne âgée de 18 à 70 ans, en bonne santé et pesant au moins 50 kilos. Néanmoins, il existe des contre-indications qui pour la plupart sont temporaires : soin dentaire récent, voyage effectué dans certains pays, relation sexuelle à risque…
Par ailleurs, pour garantir la bonne santé du donneur, un délai de 2 à 8 semaines (selon le type de don) est à respecter entre deux dons.
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