Le pilote franc-comtois, en tête pendant le début de la course, accuse désormais un retard d’une heure au classement général, derrière le premier Carlos Sainz.
Premier de la classe! L'Espagnol Carlos Sainz (Peugeot), leader du Dakar-2018 a réussi son deuxième examen difficile dans les dunes argentines, mercredi lors de la 11e étape, à trois jours d'un titre qui lui tend les bras.
Le Matador, troisième de la spéciale, a gagné sur tous les terrains. Non seulement il a terminé avec un meilleur chrono que son dauphin et coéquipier, le Français Stéphane Peterhansel, il a aussi vu la pénalité de dix minutes dont il avait écopé lundi pour "comportement dangereux" être annulée par le collège des commissaires.
Il possède ainsi une avance de 1 h 00 min 45 sec sur "Peter".
"Rouler doucement"
Sainz avait évoqué sa stratégie pour les dernières journées piégeuses avant l'arrivée, avec un grand sourire. Sans concurrents proches pour la lutte finale, il s'agissait pour lui de prendre un minimum de risques sur un terrain qui ne lui convenait pas trop.
Après avoir géré mardi, en ne concédant qu'environ 13 minutes sur son dauphin, Sainz le prudent a fait encore mieux mercredi, entre Belen et Chilecito, au pied de la Cordillère des Andes.
Il a repris dix petites secondes à "Peter". Un écart minime, mais qui prend tout son sens face au Franc-Comtois qui "croisait les doigts" pour réaliser un coup sur ce parcours qui avait déjà défait des destins par le passé.
Peterhansel croise les doigts
"C'est une des spéciales classiques du Dakar. J'y ai perdu le Dakar en 2009. Je me suis lancé dedans avec 30 minutes d'avance et j'ai fini dans un trou. Alors c'est très bien de l'avoir passée", a réagi Sainz. "Il faut continuer comme ça, jour après jour. Ce qui était important, c'était de ne pas perdre les traces de Stéphane."
L'étape a été remportée par le Néerlandais Bernhard Ten Brinke (Toyota), assisté de son copilote français Michel Périn, qui a bouclé les 280 km de portion chronométrée en 4 h 10 min 54 sec, devant le Français Cyril Despres (Peugeot, à 4 min 35 sec) et Sainz (à 4 min 40 sec).
Pour le Matador, les contours d'un deuxième trophée, après 2010, s'éclaircissent, d'autant que les journées à venir jusqu'à Cordoba, ville d'arrivée, lui seront plus favorables, sans dunes sablonneuses et plus de pistes caillouteuses.
Côté motos, l'Autrichien Matthias Walkner voit aussi le sacre se profiler, son premier dans l'épreuve. Le pilote KTM, vainqueur la veille d'une étape qui a décimé plusieurs favoris égarés, a limité la casse mercredi.
Il a terminé à 11 min 01 sec du vainqueur du jour, l'Australien Toby Price (KTM). Mais son écart en tête du général reste confortable: Walkner possède 32 minutes 00 seconde d'avance sur l'Argentin de Honda Kevin Benavides.
Walkner a également vu un autre concurrent quitter la course avant la fin. Son dauphin au départ mercredi, l'Espagnol Joan Barreda (Honda), a abandonné en cours de spéciale. Vainqueur de trois étapes, il se plaignait de douleurs à un genou depuis samedi.