Ce 27 décembre, la messe est sur le point de commencer, à Decize. Sauf qu'une voiture défonce le portail de l'église, et que les fidèles croient alors à une attaque terroriste.
Ils vont se souvenir longtemps de cette messe... qui n'a pas eu lieu. Dimanche 27 décembre, peu avant le début des prières, une voiture défonce le portail de l'église Saint-Aré, à Decize (Nièvre). Un choc assourdissant et inattendu, mais suffisant pour que les fidèles pensent à un attentat.
On m'a indiqué qu'il s'agit en fait d'une voiture qui a enfoncé la porte de l'église. Mon adjointe m'a expliqué que c'est plutôt accidentel et qu'il s'agissait probablement d'un malaise du conducteur
Les fidèles se préparent à prier, ce dimanche matin. Pendant ce temps, sur le parking de l'église, se trouve un homme âgé d'environ 80 ans. Venu en voiture, c'est un habitué de la messe.
L'homme se gare : jusque là, rien d'inhabituel. Il fait ses manoeuvres. C'est là que le conducteur semble avoir confondu marche avant et marche arrière.
La voiture défonce la porte d'entrée de l'église : elle se retrouve au milieu des premières chaises. Quelques poutres tombent. A l'intérieur, c'est la panique. Le choc bruyant et inattendu fait que certains croient à des coups de feu, ou à un attentat. Plusieurs personnes présentes appellent la gendarmerie.
Plan anti-terroriste à Decize
Les forces de l'ordre et les pompiers débarquent en nombre. Les accès au village sont bouclés. Personne ne sait s'il s'agit vraiment d'une attaque terroriste.
"Au début, je pensais à un début d'incendie. Quand j'ai eu l'information, on m'a parlé de plusieurs camions de pompiers et de gendarmes sur place. J'ai été recontactée plus tard. On m'a indiqué qu'il s'agit en fait d'une voiture qui a enfoncé la porte de l'église. Mon adjointe m'a expliqué que c'est plutôt accidentel et qu'il s'agissait probablement d'un malaise du conducteur", se souvient Justine Guyot, la maire.
Le doute est finalement levé : il s'agit finalement d'un accident de voiture, et non d'un attentat. Trois personnes sont légèrement blessées et quelques dommages matériels sont à déplorer.
La tension reste en revanche forte : cet accident se produit alors que l'alerte terroriste est maximale, en France. Le 29 octobre dernier, un assaillant avait tué trois personnes à l'arme blanche, dans la basilique Notre-Dame à Nice.