Attaques de Paris : des Bourguignons ont été envoyés en renfort

Pour épauler les secours parisiens très sollicités depuis cette nuit à Paris auprès des victimes des attaques terroristes, des renforts ont été envoyés de plusieurs départements français, notamment de Bourgogne.

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Les renforts ont été envoyés pour relayer les secours parisiens sur place


C’est le cas en particulier d'une colonne de secours aux personnes de 15 sapeurs-pompiers de la Nièvre qui ont quitté le département cette nuit à 1 heure 45 du matin, sur sollicitation du Préfet de la zone de défense Est a indiqué Jean-Pierre Condemine, le préfet de la Nièvre.

L’Yonne a également envoyé des secours sur ordre du Centre des opérations de zone : un groupe de secours comprenant 3 ambulances, un véhicule avec un médecin et un infirmier et un autre véhicule avec un officier. Ils se sont rendus dans un 1er temps à Chelles (Seine-et-Marne) où était organisée la régulation des ressources. Les besoins sur Paris étant jugés suffisant, le groupe de secours icaunais est ensuite rentré sur place.

Enfin, des renforts ont également été envoyés depuis la Saône-et-Loire avec une compagnie de CRS (le CRS 43) et des pompiers de Chalon-sur-Saône.

Un dispositif de surveillance renforcé en France 


Gares sous surveillance, policiers, gendarmes, démineurs, pompiers et armée sur le pont... le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a exposé samedi le dispositif pour faire face aux attentats: "Toutes nos forces de sécurité sont mobilisées."

Dès vendredi soir, "l'ensemble des services de police" de Paris et des départements limitrophes "ont été mobilisés en région parisienne", avec le recours à 5,5 compagnies de CRS supplémentaires.

Les contrôles aux frontières ont été rétablis, avec 61 principaux points de passage autorisés strictement contrôlés. Les autorités ont demandé aux partenaires européens d'"intensifier les contrôles des passagers voyageant vers la France en train ou par avion" et de les aider pour le contrôle routier des frontières. Les gares RER, frontalières ou internationales, sont aussi sous surveillance, tout comme les ports et les axes routiers, notamment les autoroutes.

Plus de 30.000 agents sont mobilisés en France 

De plus, 230 gendarmes en renfort "ont été mis à la disposition de la préfecture de police (de Paris) et deux sections du GIGN sont pré-positionnées", a détaillé le ministre. Quant aux armées, elles "ont dégagé 1.000 militaires supplémentaires, essentiellement en Ile-de-France, qui patrouilleront dans Paris dans les prochains jours" en renfort de l'opération Sentinelle, a-t-il ajouté.

Les renforts s'ajoutent "aux 30.000 policiers, gendarmes et militaires engagés depuis plusieurs mois à la protection de 5.000 lieux sensibles sur l'ensemble du territoire, dans le cadre du plan Vigipirate", a-t-il rappelé. 

Pour leur part, "450 sapeurs-pompiers de Paris ont été mobilisés au cours de la nuit et des renforts venus d'autres départements sont à disposition si nécessaire", selon le ministre.

Les effectifs issus de 28 centres de déminage "sont prêts à intervenir en cas de besoin". M. Cazeneuve a évoqué 15.000 personnels "formés à la gestion des risques chimiques" et "5.000 autres formés à la gestion des risques radiologiques" et d'une "bombe sale".

Les manifestations à Paris et dans les départements limitrophes ont été interdites

Compte tenu de l'état d'urgence instauré dans la nuit, une cellule interministérielle de crise siège depuis vendredi 21h à l'Hôtel de Beauvau sans discontinuer, tandis qu'un état-major opérationnel se réunit deux fois par jour "pour piloter l'ensemble du dispositif relevant de la compétence du ministère de l'Intérieur".

En vertu de l'état d'urgence, les préfets peuvent "instaurer un couvre-feu dans les secteurs de leurs départements de compétence qui leur paraîtraient exposés à des risques importants de troubles à l'ordre public", a-t-il souligné.

Ils peuvent aussi ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boisson, ainsi qu'interdire toute manifestation de nature à représenter un risque pour les participants. Les manifestations ont été interdites sur la voie publique à Paris et les départements limitrophes jusqu'à jeudi.
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