Selon les témoins, la chienne a été traînée pendant 700 mètres derrière la camionnette de son maître. Elle a été soignée par la clinique vétérinaire de Lure.
Les faits sont bien établis selon le parquet de Haute-Saône, qui a ouvert une enquête. Un homme a traîné sa chienne derrière sa camionnette dans les rues de Roye en Haute-Saône lundi 16 septembre en soirée. Deux plaintes ont été déposées, l'une par la SPA de Vesoul, l'autre par la fondation Brigitte Bardot par le biais de son association solidarité animaux 70. Les motivations qui ont conduit le propriétaire à maltraiter sa chienne de la sorte ne sont pas encore connues, mais ce sont les gendarmes de Lure qui sont intervenus pour libérer l'animal.
Dans un texte publié sur Facebook, l'association solidarité animaux 70 indique que le maître de Cheyenne, la chienne, était connu des voisins pour laisser régulièrement errer son animal domestique dans les rues du village. L'association ajoute que l'individu a traîné sa chienne sur 700 mètres derrière son véhicule, malgré les protestations de certains habitants. Cet acte de maltraitance a pris une grande ampleur après que Justine, une habitante de Roye ait eu le réflexe de filmer la scène et de diffuser la vidéo sur sa page Facebook.
"Quand il est passé dans la toute petit rue devant chez moi, il ne roulait pas très vite. La chienne courrait derrière lui. Mais dès qu'il a prit l'intersection suivante il a dû accélérer, car il y avait plein de traces de pattes avec du sang sur la route à partir de cet endroit. Dès qu'il est passé, j'ai couru jusqu'au stade où j'ai été soulagé de voir une quinzaine d'habitants du village. On a crié devant chez lui pour lui dire de libérer la chienne. Nous sommes restés là jusqu'à l'arrivée des gendarmes de Lure", nous raconte Justine.
"Il m'avait déjà dit que je pouvais "triquer" ses chiens"
Cette habitante de Roye ajoute que le propriétaire du chien était déjà connu pour ne pas prendre soin de ses chiens. "J'étais déjà allé me plaindres à plusieurs reprises concernant le comportement des chiens de monsieur, qui en possède deux. Il m'avait dit que je pouvais "triquer" ses chiens s'ils me dérangeaient. Cela m'avait choqué qu'il dise cela". Selon la clinique vétérinaire de Lure, "les jours de la chienne qui nous a été amenée pour maltraitance ne sont pas en danger". Selon Christiane Bouvier, président de la SPA de Vesoul, la chienne devrait être placée dans le refuge une fois qu'elle sera rétablie.