La Fayencerie de Digoin, qui fabrique des objets en céramique, a été placée en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité. Des mesures d’accompagnement pourraient être mobilisées en cas de reprise, indique la préfecture de Saône-et-Loire.
La Fayencerie de Digoin qui emploie une soixantaine de personnes sera fixée sur son sort en fin de semaine.
Vendredi 19 juillet, les juges du tribunal de commerce de Mâcon examineront de nouveau l’offre de l’unique candidat à la reprise de l’activité.
Ké Wang, un industriel chinois basé dans les Yvelines, est le seul à avoir déposé un dossier. Il prévoit de garder 43 personnes sur 62.
Mais, deux des trois banques qui devaient lui accorder les fonds nécessaires, se sont finalement rétractées.
Suite à cet événement, les juges consulaires ont alors décidé de placer l’entreprise en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité.
L'Etat et les collectivités locales promettent leur soutien
Depuis, une réunion a été organisée avec les banquiers à la préfecture de Saône-et-Loire mardi 9 juillet."Les services de l’État et les collectivités territoriales ont souhaité présenter aux établissements bancaires et éventuels partenaires financiers, les mesures d’accompagnement qui pourraient être mobilisées en cas de reprise. Il appartient aux juges consulaires d’examiner à nouveau l’offre de l’unique candidat à la reprise de l’activité", a déclaré le préfet Jérôme Gutton à l’issue de la réunion.
"En contrepartie, le porteur s’est engagé à augmenter son apport en fonds propres pour le financement de son projet de prise", précise également la préfecture de Saône-et-Loire.
Le soutien des collectivités s'articule de la manière suivante : "à travers deux contrats de revitalisation, un apport jusqu’à 150 000 euros a été confirmé. La région Bourgogne-Franche-Comté pourrait engager jusqu’à 329 000 euros au titre de ses outils d’appui à la reprise et à la création d’entreprises."
"Le maire de Digoin a, en outre, fait part de la mobilisation des entrepreneurs locaux pour lever des fonds afin de contribuer à cette reprise, jugée cruciale pour le bassin d’emploi du Charolais-Brionnais."
Une audience a eu lieu vendredi 12 juillet au tribunal de commerce de Mâcon. Les juges ont décidé d'accorder un nouveau délai à l'éventuel repreneur. Le dossier sera de nouveau inscrit au rôle du tribunal de commerce de Mâcon vendredi 19 juillet.