Ce mercredi 16 mars le Premier ministre a dévoilé les mesures du gouvernement pour aider l’économie française et les ménages à faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Le Premier ministre a décrit son "plan de résilience" comme devant être "efficace à très court terme, pour faire face aux conséquences immédiates de la crise", mais aussi permettre d'en "tirer les conséquences pour les années à venir". "Nous avons le devoir de nous préparer à une crise longue, et à accepter que les mesures que nous avons déjà prises et celles que nous pourrions prendre demain aient des conséquences potentiellement lourdes pour la Russie mais aussi, à un moindre degré, sur nos économies" a-t-il dit.
Voici les principales mesures annoncées par le gouvernement
Carburants
La remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant, accordée par le gouvernement à partir d'avril pour quatre mois, va être étendue au gaz naturel véhicule (GNV) et au gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Agriculture
L'Etat va par ailleurs provisionner une enveloppe de 400 millions d'euros pour financer une aide aux éleveurs qui font face à l'envolée du coût de l'alimentation des animaux.
Pêche
Les pêcheurs bénéficieront d'une "aide financière exceptionnelle" pour leur permettre d'encaisser la flambée des prix de l'énergie équivalente à 35 centimes par litre de gazole de pêche" jusqu'à fin juillet.
Entreprises
L'Etat va aider les entreprises très consommatrices d'énergie pour compenser les surcoûts engendrés par la flambée des cours depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Cette aide bénéficiera aux entreprises dont les dépenses de gaz et d'électricité représentent "au moins 3% de leur chiffre d'affaires, et qui pourraient faire des pertes sur 2022", et permettra "la prise en charge de la moitié du surplus de leurs dépenses énergétiques"
Le gouvernement, alors que se profile l’échéance de l’élection présidentielle avait déjà annoncé la remise de 15 centimes d'euros par litre de carburant à partir du 1er avril.
Agriculture, métaux et logistique, des secteurs dans l’incertitude face à la guerre en Ukraine
Les producteurs français craignent de manquer d'engrais et d'alimentation pour le bétail, la Russie et l'Ukraine étant d'importants fournisseurs.
"Nous savons que la Russie livre 17% du gaz à la France, 23% du pétrole, et énormément d'engrais: 70% du gaz sert à faire des engrais et nous avons eu l'année dernière une augmentation de 138% du prix des engrais", s'inquiétait lors du salon de l'agriculture Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
Dans l'industrie, la flambée des cours des métaux comme l'aluminium, le nickel, le titane ou le palladium dont la Russie est un important producteur, met en difficulté les entreprises de l'automobile ou de l'aéronautique, surtout si le conflit doit durer.