Disparition de Maëlys : le suspect reconnaît que la fillette est montée dans sa voiture

Selon son avocat, le suspect mis en examen et écroué dimanche pour la disparition de Maëlys a reconnu que la fillette était montée à bord de son véhicule, où a été trouvée une trace d'ADN de l'enfant. Mais il clame son innocence. 

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Equipe : FEUTRY Marion, KEBABTI Azedine ©France 3 Alpes


"Il a déclaré que la fillette était entrée dans le véhicule avec un petit garçon, sur la banquette arrière, pour voir si son chien (celui du suspect, ndlr) était dans le coffre", a déclaré Me Bernard Méraud à l'Agence France Presse.

Une trace d'ADN de la fillette de 9 ans a été relevée "sur un élément de commande du tableau de bord" de la voiture, a-t-il également précisé.

Cet ancien militaire, engagé dans la marine et ancien maître-chien dans l'armée, a admis que Maëlys était montée dans sa voiture durant la soirée, d'après Me Méraud. Mais "il nie totalement être en quoi que ce soit acteur ou complice" de sa disparition.

Selon l'avocat, après avoir parlé avec le suspect durant la soirée, Maëlys et "un petit garçon", non identifié, l'auraient rejoint près de sa voiture pour voir si ses chiens étaient là.

"Il a ouvert la porte avant et baissé le siège. Les enfants sont montés sur la banquette arrière, ont regardé si les chiens n'étaient pas dans le coffre. Puis ils sont ressortis et tout le monde est rentré dans la salle des fêtes", a ajouté Me Méraud.
L'avocat a relevé par ailleurs que la voiture était garée fenêtres grandes ouvertes, ce qui a pu permettre à des enfants d'y pénétrer.

Pour lui, son client est pris "dans un engrenage dont il n'arrive pas à sortir". "Il faut se garder de toutes certitudes", a-t-il insisté. "C'est un copain du marié, qui est militaire (...). Il n'avait jamais vu la fillette."
Des témoins l'ont vu parler avec Maëlys et il a reconnu dès sa garde à vue avoir eu avec elle "des contacts plus particuliers que d'autres personnes".


Des élements troublants 

Mais plusieurs éléments troublants pèsent sur lui. D'abord un téléphone portable caché aux gendarmes - "en cours de résiliation", selon lui, tandis qu'un autre appareil marchait mal - et le fait qu'il se soit absenté durant la nuit pour aller changer un short taché de vin, jeté à la poubelle, selon l'avocat. Sa mère a confirmé ses dires.

Ensuite, il a nettoyé son véhicule au lendemain du mariage pour, dit-il, le vendre, ce qu'un acquéreur potentiel aurait confirmé. L'homme porte enfin des traces de griffures sur le bras et la jambe qui "ne peuvent avoir été causées avec un ongle", affirme Me Méraud. Elles remonteraient à "quelques jours avant le mariage", quand "il a taillé des framboisiers".

L'homme est mis en examen pour enlèvement et séquestration


La petite Maëlys originaire du Jura a disparu dans la nuit du 26 au 27 août lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin dans l'Isère.

L'enquête a soudainement progressé dimanche avec la mise en examen pour enlèvement et l'incarcération d'une des deux personnes qui avaient été mises en garde à vue et relâchées dans cette affaire.

L'homme de 34 ans qui vit chez ses parents en Savoie a été mis en examen pour "chef d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans" à la suite de "résultats de (la) police technique et scientifique".




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