Le préfet du Doubs, Joël Mathurin annonce une "tolérance" pour l'ouverture des boulangeries. Elles veulent ouvrir avant 4 heures du matin. C'est une réponse aux problèmes rencontrés par les salariés des usines voisines. Ils ne pouvaient pas s'approvisionner avant ou après leur journée de travail.
« Tolérance », c'est le mot d'ordre du préfet du Doubs sur l'ouverture très matinale des boulangeries. Joël Mathurin l'annonce ce lundi 15 mars : les boulangeries de tout le département peuvent ouvrir, dès 4 heures du matin. Attention toutefois, seuls les salariés autorisés à se déplacer entre 4 et 6 heures du matin pourront aller chercher un sandwich ou une viennoiserie.
Tolérance et non pas dérogation
« Les salariés qui ont le droit d'être dehors entre 4 et 6 heures du matin peuvent, dans le cadre de cette tolérance, aller s'approvisionner à la boulangerie » éclaircit le préfet du Doubs, Joël Mathurin.
La tolérance d'ouverture se justifie selon le haut-fonctionnaire, par le fait que leur « chiffre d'affaires soit important entre 4 et 6 heures du matin ».
Ce qu'il qualifie de « signal de tolérance » se traduit par des instructions données aux services de contrôle. « Ils seront bienveillants entre 4 et 6 heures du matin », détaille le préfet du Doubs.
Cette disposition répond à une des situations ubuesques liées au couvre-feu. Les employés des usines PSA Peugeot-Citroën, à Sochaux (Doubs), ne pouvaient pas aller chercher un casse-croute, avant ou après leur journée de travail. La faute aux boulangeries qui ne pouvaient pas ouvrir leurs portes tôt, sous peine de sanction.
Gare toutefois aux personnes tentées d'en profiter pour aller faire un tour : « Il ne s'agit pas d'une dérogation », précise le préfet du Doubs.
Les resquilleurs restent alors passibles des amendes prévues, pour non-respect du couvre-feu.