L'Académie de Besançon annonce le maintien partiel des moyens en zone d'éducation prioritaire REP+

Jean-François Chanet, recteur d'académie a annoncé ce mardi 18 février le maintien de certains moyens dans les quatre établissements classés REP+. La colère des enseignants grondait et les actions se multiplient cette semaine pour dénoncer cette baisse annoncée de moyens. 

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Lors d'une conférence de presse ce mardi matin, l'Académie de Besançon a donc relâché du lest face à la mobilisation des enseignants.

Au collège Anatole France à Bethoncourt, au collège Lou Blazer à Montbéliard, au collège Simone Signoret à Belfort et au collège Diderot à Besançon, les enseignants dénononçaient la disparition des postes d'enseignants réfèrents REP+ (réseau éducation prioritaire) prévue pour la rentrée 2020. Ces professionnels mènent différentes actions d'aide à la parentalité, de recherche de stages, d'aides personnalisées aux devoirs, de remobilisation d'élèves en situation de décrochage.

Au collège Diderot par exemple à Besançon où se déroulait lundi 17 février une opération collège mort, la suppression d'une classe était annoncée, ce qui auraient fait monter les effectifs de 22 à 26 élèves en moyenne. 


Un maintien partiel des moyens dans les REP+


Ces moyens donnés aux zones d'éducations prioritaire REP+, seront maintenus en partie annonce le rectorat. "Cela va se traduire par le rétablissement d'une partie, de la majeure partie de moyens qui auraient du être supprimés depuis 2015" explique le recteur Jean-François Chanet. "Ils l'ont été d'ailleurs dans beaucoup d'académies, et nous avions jusque là maintenu ces moyens" ajoute le recteur.

"Je suis convaincu de la sincérité des enseignants. Je sais qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes pour des enfants qui présentent des difficultés, non pas de ressources personnelles, mais d'environnement culturellement loin des valeurs que porte notre école" explique Jean-François Chanet qui indique avoir un point commun avec les enseignants, la volonté de faire réussir les élèves et mettre en place des moyens pour ceux qui en ont le plus besoin.

 


Ces annnonces suffiront-elles à calmer les inquiétudes dans les collèges et écoles concernés ? Une opération collège mort est en cours ce mardi 18 février au colège Anatole France à Bethoncourt. Parents et enseignants de l'école élémentaire Mandela dans la même commune doivent se rassembler à 16h15.

Pour Nathalie Faivre du SNES, le compte n'y est pas. "Pour mémoire, 150 h par semaine en moins à Diderot, 75 heures à Voltaire, 80 au lycée Victor Hugo... et le rectorat en réintégrant une vingtaine d'heures par rapport à ce qui a été ponctionné, ne fait qu'éteindre l'incendie" estime l'enseignante. 

A Besançon, une marche est prévue à 17 heures au départ du centre Mandela à l'appel du SNES. 21 heures sur 38 d'accompagnement dans le collège Diderot seraient maintenues d'après les informations communiquées ce matin aux enseignants. "Le maintien partiel, c'est un maintien partiel des missions. On verra ce soir avec les parents s'ils sont prêts à en voir supprimer... lesquelles ? " s'interroge Nicolas Mouget, enseignant. "On reste très inquiets, car il n'y a aucune indication sur la pérennité de ces moyens" regrette-t-il.  80% des enseignants du collège Diderot sont en grève ce mardi. Le collège est situé dans le quartier de Planoise, quartier de "reconquête républicaine" par le gouvernement. 

 
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