Annie Genevard alerte sur la situation des établissements hospitaliers du Haut-Doubs face à la concurrence suisse

La vice-présidente de l'Assemblée nationale et des députés LR alertent sur le manque de personnel au sein des structures hospitalières en zones frontalières. Précisions.

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C'est par un communiqué qu'Annie Genevard lance un cri d'alarme : "La crise sanitaire que nous vivons [...] met en exergue le manque de personnel notamment au sein de nos structures hospitalières." La vice-présidente de l'Assemblée nationale et deux députés LR de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller et Martial Saddier, demandent audience auprès du ministre de la Santé pour évoquer notamment la situation en zones frontalières : "Les recrutements au sein des hôpitaux, des Ehpad et dans les établissements médico-sociaux du Haut-Doubs sont actuellement difficiles à concrétiser en raison, par exemple, du départ des personnels soignants pour des établissements suisses." 

À proximité de la Suisse, le Haut-Doubs est situé "dans une zone où le coût de la vie est très élevé ce qui peut handicaper l'installation pérenne du personnel soignant." En Suisse, un infirmier touche en moyenne autour de 5 000 euros, contre 2 200 pour un infirmier de la fonction publique en France. Annie Genevard demande ainsi "l'extension du coefficient de compensation "coût de la vie" aux régions frontalières de la Suisse".

À Pontarlier, plusieurs dizaines de postes sont vacants

Au quotidien, la proximité avec la Suisse est donc un casse-tête pour les établissements de santé comme celui du centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté, à Pontarlier. Les Suisses n'hésitent pas à débaucher directement le personnel soignant sur le parking ou à leur domicile : "Ils déposent des flyers sur les pare-brises des soignants ou encore, ils appellent directement les cadres de santé chez eux", raconte Romuald Vivot, responsable de la communication de l'hôpital.

Un appel à candidatures vient d'être republié. Tous les secteurs et services sont touchés : "Par exemple, il nous manque une dizaine de personnes dans le service de psychiatrie de l'hôpital, une vingtaine à l'Ehpad du Larmont. Entre la concurrence suisse et les arrêts maladie, c'est très compliqué. On est en grande difficulté."

 

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