A Pontarlier (Doubs), plusieurs réfugiés sont accompagnés par l'association REPAIR. Parmi eux, Maisa et Hamid réfugiés politiques syriens.
Depuis un an à Pontarlier, une association travaille au quotidien pour accueillir, héberger et ré-insérer dans la société des familles venues d'Afrique. Ils sont Syriens, Irakiens, Tchadiens, Congolais ou réfugiés du Darfour et trouvent dans la capitale du Haut-Doubs une place pour se reconstruire.
Parmi ces visages, celui de Maisa, une jeune femme. Quand la révolution syrienne éclate, en 2011, elle est à l'époque infirmière et soigne beaucoup de manifestants molestés par l'armée du régime Assad. Puis, Maisa décide de s'engager et commence à travailler pour un média d'opposition. Cette journaliste en Syrie dénonçait le régime de Bachar el-Assad. Elle a fait de la prison. Elle a fui son pays où elle était en danger de mort, via le Liban, la Turquie, avant d'arriver en France.
Hamid 30 ans, travaillait dans la finance. Il entame une seconde vie, il espère retrouver du travail, et qui sait retourner un jour dans son pays ?
Depuis le début de la guerre civile, en 2012, 5 millions de Syriens ont fui leur pays. Souvent les plus diplômés.
L'association REPAIR accompagne 15 réfugiés sur le secteur de Pontarlier. Ils apprennent le français, donnent des coups de main dans des associations comme Emmaüs. Une façon pour eux d'apprendre la langue, de s'insérer en société, et de se sentir utiles.
Deux maisons d'hébergement accueillent ces familles de réfugiés. Le loyer est financé par les adhérents de l'association, c'est un financement participatif. L'association regroupe 150 membres.
Mercredi 18 octobre, la France a accueilli le plus gros groupe de réfugiés relocalisés depuis la Grèce, et le dernier d'une telle taille dans le cadre de ce programme.
Ces 231 personnes, dont 187 Syriens, avec pour benjamine une petite Kurde de 18 jours en bonnet rose dans les bras de son père, ont pris au milieu de nombreux officiels un charter d'Athènes pour Lyon. Ils doivent être répartis entre des destinations en Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté ou PACA. Certains seront hébergés à Saint-Claude dans le Haut-Jura.
Emmanuel Macron a récemment annoncé l'ouverture de 10.000 places d'accueil en France d'ici deux ans pour les réfugiés du Niger, du Tchad mais aussi de Jordanie, de Turquie et du Liban. Une décision qui vient de Bruxelles. La Commission européenne souhaite que l'Union Européenne ouvre ses portes à 50.000 réfugiés d'ici 2019.