C'est un passant qui a remarqué ce midi sur le pont d'Arc-et-Senans la très forte odeur qui se dégageait de la rivière, avant de constater la plaque d'hydrocarbures d'origine inconnue. Une plaie de plus pour une rivière déjà en souffrance.
Jean-Philippe Paul est journaliste et naturaliste amateur. C'est en se promenant à 12h30 sur le pont d'Arc-et-Senans qu'il a senti une très forte odeur.
"Le genre d'odeur d'hydrocarbure qui vous prend le nez, quand vous vous trouvez dans certains ports avec une grande concentration de bateaux", explique par téléphone le témoin. Il se penchera ensuite pour regarder la rivière de la Loue et prendra conscience des dommages.
"J'ai vu une plaque qui flottait, d'une grandeur de plusieurs centaine de mètres carrés, qui faisait toute la largeur de la rivière et sur plusieurs dizaines de mètres en aval. Par contre, je n'ai pas trouvé la source de la pollution".
Le naturaliste a alerté les mairies d'Arc-et-Senans et Cramans (que nous n'avons pas pu joindre ce soir), ainsi que les services de l'Office Français de la Biodiversité et des associations. Un pompier résidant dans la commune a tenté de trouver, sans succès, l'origine de la pollution. Même si le pont d'Arc-et-Senans est passant, aucun automobiliste ni cycliste n'avait constaté la plaque d'hydrocarbures avant.
" Quand on est devant un phénomène comme ça, on regarde son téléphone et on se dit : mais je commence par quoi ? Par appeler qui ? "
Une enquête devrait être menée dans les prochains jours pour tenter de trouver la cause de cette pollution. Une plaie de plus pour la rivière comtoise, anciennement reconnue pour la qualité de son eau. Une rivière polluée mais aussi touchée par la sécheresse, certains secteur étant exsangues d'eau et de poissons.
Alors que l'ouverture de la pêche à la truite est prévue pour ce samedi 11 mars.