À l’occasion de son entrée au Panthéon le 27 mai 2015, la ville de Besançon met en lumière le fonds d’archives qu’elle a constitué sur la déportation des femmes françaises à Ravensbrück. Il est aujourd’hui conservé par le Musée de la Résistance et de la Déportation.
Le 27 mai 2015, Germaine Tillion fera son entrée au Panthéon, aux côtés de Geneviève Anthonioz-de Gaulle, de Pierre Brossolette et de Jean Zay.
Deux expositions sont prévues :
"Les armes de l’esprit, Germaine Tillion, 1939-1954 "au Musée de la Résistance et de la Déportation du 26 mai au 20 septembre 2015 qui évoque la vie de cette femme exceptionnelle par la force de son engagement et sa liberté d’esprit.
Et "Germaine Tillion ethnologue dans les Aurès, 1934-1939" au Musée Comtois du 26 mai au 20 septembre 2015 est une exposition photographique sur les premières missions scientifiques algériennes de Germaine Tillion durant les années 1934-1940.
Dès avril de nombreux autres événements seront proposés à la Citadelle autour de Germaine Tillion.
Qui était Germaine Tillion
Germaine Tillion est née le 30 mai 1907 à Allègre en Haute-Loire. Elle est morte le 19 avril 2008 à Saint-Mandé1 en Val-de-Marne. C'est une résistante et une ethnologue française.
Éthnologue de formation, Germaine Tillion part dans les années 1930 étudier les Chaouïas, une population berbère des Aurès, dans l’est de l’Algérie. De retour en mai 1940, elle entre immédiatement en résistance, révulsée par la capitulation et les doctrines nazies. Elle participe activement à la création et au développement du réseau du musée de l’Homme avant d’être arrêtée, puis déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Là, elle cherche sans relâche à soutenir ses camarades, multipliant les attentions pour apaiser leurs souffrances.
Après-guerre, elle travaille pour la mémoire de cette période en compilant les informations et en recueillant les témoignages.
Dès le début de la guerre d’Algérie, en 1954, elle s’engage contre la torture qu’elle ne cessera de dénoncer, et met en place les centres sociaux dédiés à l’accès à l’éducation pour lutter contre ce qu’elle appelle la « clochardisation des masses ».
Elle a reçu le prix Pulitzer en 1947, pour ses actes héroïques durant la Seconde Guerre mondiale.