Le mari et meurtrier présumé d'Alexia Daval demandait à nouveau sa remise en liberté ce mardi devant le tribunal de Besançon. Sa demande a été rejetée.
Début octobre, Jonathann Daval avait vu sa première demande de remise en liberté rejetée. Ce mardi 30 octobre, son appel devant le tribunal de Besançon a lui aussi été rejeté.
Cette audience qui aura une heure à huis-clos a été le théâtre de la première confrontation entre Jonathann Daval, en visio-conférence depuis la maison d'arrêt de Dijon où il est incarcéré, et la famille d'Alexia, qu'il accuse de complicité au meurtre. La mère de la jeune femme avait affirmé ce mardi matin sa volonté de le voir "rester en prison".
Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval ne semblait pas étonné de la décision du tribunal. "On peut raisonnablement penser que deux arguments ont prévalu : la sécurité de Jonathann qui risque d'être difficile à assurer et l'émoi au niveau de l'ordre public causé par cette affaire".
Une enquête marquée par les volte-face de Jonathann Daval
Jonathann Daval a modifié plusieurs fois sa version des faits tout au long de cette première année d'enquête, avouant le meurtre de son épouse avant de revenir sur ses déclarations et accuser Grégory Gay, son beau-frère. Dernièrement il dénonçait un "pacte secret" familial qui aurait comploté pour le meurtre d'Alexia.
De nombreux revirements qui n'avaient déjà pas convaincu Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, lors de sa première audience de demande de remise en liberté remarquant que "l'on en est à la quatrième version fournie par Monsieur Daval sur les faits".