Agressions homophobes à Besançon : "C'est une enquête très difficile" explique le procureur

Le nouveau procureur de la République s'est exprimé sur les agressions de cet été au parc Micaud. Huit hommes ont été frappés, poursuivis la nuit. Acte d'homophobie ou délinquance ? L'enquête n'a pas permis d'identifier les auteurs. Ils seraient au nombre de six. 

C'est sa première affaire médiatique. Etienne Manteaux qui remplace Edwige Roux-Morizot à la tête du parquet a fait le point sur cette affaire qui trouble la rentrée à Besançon. Huit agressions d'hommes ont eu lieu entre le 5 juillet et le 12 août dans le parc Micaud ou aux abords de celui-ci. Cinq des victimes ont expliqué aux enquêteurs être des homosexuels.

Les victimes sont des hommes d'une trentaine d'années à 61 ans pour le plus âgé. Les agressions ont été violentes, coups de pieds, coups de poing, victimes rouées au sol. Une des victimes a même eu le bras cassé, indique le procureur.

Certains hommes ont été la cible d'insultes homophobes. Les victimes ont été volées également, vol de numéraire ou de téléphones portables... Selon le procureur, les témoignages des victimes décrivent des agresseurs jeunes. Quel était leur objectif ? Agresser des homosexuels ? Le parc Micaud étant connu comme un lieu potentiel de rencontres, ou agresser tout simplement au hasard ?

Etienne Manteaux explique que les équipes de la sûreté urbaine ont pris au sérieux les plaintes déposées. L'enquête suit son cours pour retrouver à priori de jeunes agresseurs. Mais elle n'a pas permis pour l'instant d'identifier les auteurs. 

"Que les victimes soient homosexuelles ou pas, cela ne change rien à l'affaire" explique Etienne Manteaux qui espère une résolution de cette affaire sans stigmatisation de la communauté homosexuelle bisontine. 
 
 
Stéphanie Barbot, présidente de l'association LGBT Nouvel Esprit a réagi à ses agressions. "Les associations se battent pour faire en sorte que les esprits s'éveillent. On est en France. On déplore que ça se passe dans certains pays, ailleurs ; là, c'est ici, à Besançon. En 2018" a-t-elle confié à France 3. Selon elle, les auteurs des faits seraient âgés de 15 à 20 ans. 

 

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