Anesthésiste soupçonné d'empoisonnements : la fille d'une des victimes présumées témoigne

Le médecin anésthésiste mis en examen à Besançon est suspecté de sept empoisonnements dont deux mortels. Parmi les décès sur lesquels enquête la justice, celui d'un homme en 2008 à la Clinique Saint-Vincent. Sa fille raconte avoir toujours soupçonné quelque chose d'anormal. 

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Son père est décédé en 2008 lors d'une opération légère, victime d'une surdose de produit anesthésiant. Une information judiciaire pour homicide involontaire avait été ouverte à l'époque.

Amandine Lehlen a du faire face pendant 9 ans au décès inexpliqué de son père. Elle a découvert lorsque la mise en examen de l'anesthésiste bisontin a été prononcée que son père était l'une des victimes à figurer dans "l'affaire" des empoisonnements.  

Pour moi, c'est la lumière au bout du tunnel

Pendant ces 9 années, j'ai toujours espéré avoir une réponse, confie la jeune femme. Le père d'Amandine a succombé à un dose de lidocaïne 5 fois supérieure à la dose léthale. 

Le père d'Amandine est mort en 2008 à la Clinique Saint-Vincent. Le parquet a mis en examen un médecin pour 7 cas d'empoisonnement présumés dont celui du père d'Amandine. Reportage E.Rivallain et S.Poirier.


L'annonce de la mise en examen du médecin anesthésiste a été vécu comme un soulagement par cette jeune femme. Il travaillait à la clinique quand son père est décédé. Il n'avait pas anesthésié le patient, mais était pour tenter de le réanimer. L'enquête dira si sa responsabilité ou non est établie. 

L'anesthésiste mis en examen est soupçonné d'avoir volontairement introduit, à sept reprises, des doses mortelles de potassium et d'anesthésiques en salle d'opération, et plus précisément dans des poches de soluté de réhydratation. Il dément avoir commis de tels actes. Son avocat parle d'erreur judiciaire et d'accusations prématurées. Les sept patients concernés, âgés de 36 à 53 ans, ont fait des arrêts cardiaques. Deux n'avaient pas pu être réanimés.

Une association de victimes 

Amandine Lehlen a décidé de créer une association de défense des victimes d'anesthésie au sein des deux cliniques bisontines. Elle se demande si tout à été fait pour stopper ces empoisonnements. La dernière victime est morte en 2016. 
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