Douze anciens patients de la Polyclinique de Franche-Comté, à Besançon, incriminent un chirurgien proctologue les ayant opérés pour des hémorroïdes entre 2017 et 2023. Tous disent souffrir de graves séquelles, souvent irréversibles, suite à son intervention. Une instruction judiciaire a été ouverte à l'encontre du chirurgien.
Douze anciens patients de la Polyclinique de Franche-Comté, à Besançon, incriminent un chirurgien proctologue les ayant opérés pour des problèmes hémorroïdaires entre 2017 et 2023, informe L'Est Républicain, dans son édition du samedi 22 juin. Une instruction judiciaire a été ouverte à l'encontre du chirurgien, le 19 juin, par le parquet de Besançon, indique aussi le quotidien.
Les patients, dix femmes et deux hommes âgés de 26 à 62 ans, originaires du Doubs et de Haute-Saône, disent tous souffrir de graves séquelles, souvent irréversibles, suite à l'intervention du chirurgien. Dans les pages de L'Est Républicain, ils témoignent de douleurs et de graves problèmes d'incontinence, plusieurs années après être passés sur la table d'opération.
"Mon sphincter a été endommagé de manière irréversible. (...) Je continue de vivre l'enfer, sept ans après. J'ai des brûlures atroces, des boursouflures, je suis obligé de porter des protections en permanence", énonce l'un des patients, opéré en 2017. Plusieurs victimes affirment avoir perdu leur emploi en raison des séquelles physiques. L'une d'entre elles évoque une tentative de suicide.
Une plainte et des demandes d'indemnisation
L'information judiciaire à l’encontre du proctologue a été ouverte pour "blessures involontaires ayant entraîné par maladresse ou imprudence une interruption temporaire de travail supérieure à trois mois", informe le parquet de Besançon. Cinq dossiers de demande d'indemnisation ont été déposés au tribunal judiciaire et une plainte a été déposée, selon L'Est Républicain.
Les opérations ont été réalisées dans les locaux de la Polyclinique de Franche-Comté, à Besançon. Le chirurgien, un urologue, s'est formé à la proctologie en 2015 et a commencé les opérations en proctologie l'année suivante, informe aussi le quotidien.
Le direction de la polyclinique informe qu'aucune alerte n'a jamais été portée à son attention par les patients de ce chirurgien. L'Ordre des médecins indique aussi n'avoir jamais été mis au courant. Sollicité par France 3, le praticien mis en cause n'a pas répondu à l'heure de la publication de cet article.