Le procès d'un magnétiseur installé dans le Haut-Doubs s'ouvre ce lundi 26 mars 2018 devant la Cour d'Assises du Doubs. Sept personnes se sont portées parties civiles.
Le procès doit durer trois jours. Les faits remontent à l'année 2014. En avril 2014, l'homme alors âgé de 48 ans est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour viol et agressions sexuelles sur par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction.
Deux femmes déposent plainte pour des relations sexuelles non consenties et agressions. L'enquête a établi qu'une douzaine de patientd auraient été victimes du magnétiseur. Ces patients décrivent des pénétrations digitales pratiquées dans le cabinet du thérapeute, ainsi que des atteintes au niveau du sexe. Sept personnes - un homme et six femmes - se sont constituées partie civile.. Reportage dans le 19/20.
Le magnétiseur, un thérapeute réputé installé à Dammartin-les-Templiers n'avait pas d'antécédents judiciaires. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer son activité. Le procès pourrait se dérouler à huis-clos.
Le magnétiseur nie les viols
Au sujet des agressions sexuelles, l'accusé reconnaît avoir pratiqué des touchers et des massages sexuels, mais il affirme qu'il s'agissait de "techniques de manipulation". En revanche, l'accusé, défendu par Me Catherine Bresson, conteste catégoriquement les quatre viols qui lui sont reprochés, reconnaissant seulement une relations sexuelle consentie avec une patiente.
Chemise sombre et cheveux poivre et sel, ce fils d'agriculteurs, dont le père avait déclaré un "don de magnétiseur", s'est présenté serein devant les jurés.
"La seule chose que je peux me reprocher, c'est de ne pas avoir assez expliqué mes thérapies", a déclaré cet homme décrit comme "serviable", mais aussi "autoritaire" et multipliant les "allusions sexuelles" peu respectueuses envers les femmes.
A la barre, les victimes racontent ces gestes déplacés. Tétanisées, aucune d'entres elles n'a pensé à fuir.
Le compte rendu de cette première journée d'audience