Stéphanie Barbot, présidente de l'association, parle d'un « phénomène inédit ». Plusieurs victimes ont porté plainte pour une série d'agressions cet été au parc Micaud, un site fréquenté par la communauté gay.
Une enquête de police est en cours à Besançon, où huit personnes ont dénoncé des agressions à caractère homophobe d'une extrême violence survenues cet été au parc Micaud, un lieu prisé de la communauté gay. Selon la police, les suspects sont entre 4 et 10 jeunes hommes, âgés de 15 à 20 ans.
Stéphanie Barbot, présidente de l'association LGBT Nouvel Esprit, a tenu à réagir :
« Rares sont les fois où les personnes victimes d'agressions homophobes témoignent. Car souvent, le caractère homophobe n'est pas retenu. Une victime nous a raconté son agression, la manière dont ça s'est déroulé. C'est effroyable. Ca fait peur. On se dit que si ce sont des bandes organisées qui agissent comme cela, il faut à tout prix que les forces de l'ordre interviennent.
Ce sont des organisations punitives. Très clairement.
Des agressions au parc Micaud, il y en a depuis longtemps. Là, autant, en si peu de temps, et aussi organisées, c'est ce qu'on peut appeler des organisations punitives. Très clairement.
Non seulement il y a la violence, mais les agresseurs sont froids, organisés, ils tapent chacun à leur tour, demandent à la personne de courir pour mieux la rattraper.
Les associations se battent pour faire en sorte que les esprits s'éveillent. On est en France. On déplore que ça se passe dans certains pays, ailleurs ; là, c'est ici, à Besançon. En 2018.
Nous n'avons pas pu donner l'alerte plus tôt : nous n'étions pas au courant. La police est malheureusement démunie. Il faut espérer que les caméras de surveillance, nombreuses dans la ville, soient utilisées. Il serait temps de faire quelque chose pour sécuriser ce secteur la nuit.
Il ne faut pas non plus rester chez toi, sinon ça signifie faire gagner les agresseurs. Mais il faut avertir le grand public. »
Besançon: une série d'agressions homophobes au Parc Micaud
Au moins cinq agressions au mois de juillet, une accalmie de quelques semaines, et trois nouveaux actes de violence ces derniers jours. Le parc Micaud, prisé par la communauté gay de Besançon le soir venu, est devenu dangereux pour les homosexuels.
L'enquête est difficile, très difficile a expliqué le Procureur de la République en fin de journée lors d'un point avec la presse.