D'après une étude du ministère de l'Education, les compétences des collégiens français en mathématiques sont en net recul. Ce n'est pas forcément le cas pour les élèves qui participent chaque mardi à l'atelier de mathématiques du collège Victor Hugo de Besançon.
D'après cette étude, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau, incapables de résoudre en 3e un problème de CM2, est passé de 15% à 19,5% en six ans Un élève sur cinq est donc en grand difficulté.
Les groupes de niveaux moyens restent à peu près stables. Mais autre point de déconvenue, celui des élèves de 3ème de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points (15,3% en 2014 contre 18,6% en 2008). Le groupe des «super-matheux» se maintient à 9,1%.
Cette 'évaluation nationale des collégiens par discipline du Cedre s'appuie sur un échantillon représentatif d'environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat. Les adolescents ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes, sur leur connaissance des définitions, sur leur capacité à raisonner en algèbre et géométrie.
Pour améliorer le niveau en mathématiques des collégiens, l'apprentissage par le jeu est un bon atout. C'est la conviction d'Eric Trouillot qui proposent aux élèves du collège Victor Hugo, un atelier de mathématiques tous les mardis midi. Pour ce professeur, le calcul mental peut être devenir un jeu. Il a même créer des jeux de société basés sur ce principe. Les jeunes peuvent même participer à un concours !
En 2015 le Conseil national d'évaluation du système scolaire a préconisé le retour du calcul mental dans les classes. Une confirmation de l'intérêt de la démarche d'Eric Trouillot.