Mardi 28 février une vaste opération de gendarmerie s’est déroulée à Besançon. Quatre hommes ont été placés en garde à vue. L’un d’entre eux est soupçonné de tentative d’assassinat en juillet 2022 à Marloz, une petite commune de Haute-Saône.
Le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux et le colonel Laurent Payen, en charge de la section de recherches du Doubs, ont détaillé le film de l’enquête.
Le 7 juillet 2022, à 2h40 du matin, une dizaine de balles sont tirées sur une façade de la commune de Marloz, près de Rioz. Un homme reçoit deux impacts dans la jambe. Les tirs émanent d’un pistolet automatique 9 mm et d’un fusil-mitrailleur. Une enquête pour tentative d’assassinat est ouverte par le pôle d’instruction.
Sept mois après les faits, les enquêteurs décident d’interpeller des suspects. Les soupçons se portent sur deux frères vivant à Besançon qui pourraient être liés à cette tentative d’assassinat, mais également à des trafics de stupéfiants.
Un important dispositif, est déployé dans le secteur d’Orchamps-Palente. Une cinquantaine de gendarmes, des hommes du GIGN de Besançon, le PSIG de Besançon, les groupements de gendarmerie du Doubs, et de la Haute-Saône.
Cannabis, ecstasy et grosse cylindrée ont été saisis
À Besançon, les militaires vont découvrir dans deux appartements 13,3 kilos de résine de cannabis, 3,2 kilos d’herbe, 300 grammes de cocaïne, 2,3 kilos d'ecstasy. Valeur estimée à la revente près de 150.000 euros. 2500 euros en liquide sont saisis. Un pistolet 9 mm est retrouvé. Des investigations balistiques seront nécessaires pour savoir si c’est bien l’arme qui a servi en juillet 2022 en Haute-Saône.
Dans un box situé à Besançon, les gendarmes découvrent d’autres biens. Une mégane RS volée, une moto BMW volée, un fusil d’assaut avec des munitions de type 762. Là aussi, des investigations seront menées pour savoir si cette arme a servi à d’autres faits en France.
L’un des frères interpellés, un homme de 41 ans, a été mis en examen pour tentative d’assassinat et associations de malfaiteurs.
Trois personnes sont encore en garde à vue. Des hommes de 29, 33 et 36 ans. L’un d’entre eux touchait l’allocation adulte handicapé, mais avait un train de vie sans aucune adéquation avec ses revenus. Plusieurs voitures de valeurs, une Clio, une Audi RS3, valant près de 70.000 euros ont été saisies, ainsi que des objets de valeur.