Au lendemain d'une journée de mobilisation nationale interprofessionnelle, le syndicat CFDT de cette clinique privée de Besançon a déposé un préavis de grève ce mercredi 19 octobre.
Les salariés de la clinique Saint-Vincent n'en démordent pas. Ils étaient au moins 80 à se mobiliser ce matin devant l'établissement de Besançon, répondant ainsi à un appel à la grève lancé par la CFDT. "Cela fait 20 ans que la grille salariale n'a pas évolué et qu'il n'y a pas eu des augmentations de salaires pérennes", dénonce Christelle Caillet, secrétaire général de la CFDT Santé sociaux du Doubs.
Un mur de salaires
Sur un panneau d'affichage, des fiches de salaires placardées. "Une aide soignante à temps plein, avec 11 ans d'ancienneté et des week-end travaillés, gagne aujourd'hui 1 614 euros", s'étrangle une membre de la CFDT. "Et cela inclut la prime Ségur de 180 euros".
"Avec 28 ans d'ancienneté, l'une de ses collègues gagne 1 673 euros. Une toute petite différence "malgré 17 ans d'ancienneté en plus", souligne-t-elle. "On nous rajoute des primes complémentaires, mais sans elles, je serais en-dessous du SMIC", assure-t-elle.
Démissions
Résultat : "les collègues démissionnent pour aller ailleurs car mieux payées dans le public", dénonce Christelle Caillet, secrétaire général de la CFDT Santé sociaux du Doubs. Le salaire net moyen des agents de la fonction publique hospitalière a augmenté de 5,9% en 2020, selon des chiffes de l'Insee et de la Drees. Une augmentation à mettre au crédit de la prime exceptionnelle Covid-19 et des revalorisations prévues dans le cadre du Ségur de la santé.
La CFDT réclame donc une augmentation de 250 euros pour tous les salariés. Le syndicat dénonce aussi "un manque de clarté sur l’avenir de la clinique" et pointe des "réorganisations de service" qui ont mené à de la "souffrance".
Contacté par notre équipe de journalistes sur place, la direction n'a pas donné suite à notre demande d'interview dans l'immédiat, car prise ce mercredi matin par une "réunion de crise".