L'aérodrome de Besançon-La Vèze fête ses 50 ans tout ce week-end. Patrouille de France, patrouille Breitling, la plateforme d'affaires et de loisirs a sorti le grand jeu. Une piste née de la volonté d'une poignée de pilotes et d'industriels pour désenclaver Besançon, bien avant l'arrivée du TGV !
Cela fait des mois que l'aérodrome prépare son anniversaire. Du biplan de la Seconde guerre mondiale jusqu'à la jet-set du ciel, La Vèze s'offre une tranche d'histoire.
Le mythe d'Icare n'a pas d'âge. De tout temps, l'homme a voulu voler. Mais à La Vèze, il s'est décidé après un méchant coup du sort.
"Il faut que ça reste discret"
"Il y avait eu un accident en 1963 sur un terrain qui n’était pas adapté et Monsieur Michel à l’époque, qui apprenait à piloter avec moi me dit « il faut qu’on crée l’aérodrome de Besançon, mais personne ne va y croire. Il faut que ça reste discret, non pas secret, mais discret », se souvient Claude Domergue, co-fondateur de l'aérodrome de Besançon-La Vèze.Les travaux sont presque clandestins. Il faut 3 ans pour sortir une piste des marécages. Le premier avion y atterrit en 1968. Les pilotes de l'aventure se sentent pousser des ailes.
« Nous avons lancé l’aviation d’affaire avec un premier bi-moteur que nous avions racheté au chanteur Richard Anthony, ce qui nous a permis de transporter les hommes d’affaire mais aussi de faire des transports sanitaires, des évacuations, des greffes, des premières greffes également », relate Claude-Domergue.
Rachetée en 1987 par un syndicat mixte de collectivités, la plateforme d'affaires, de sport et de loisirs a vu transiter quelques 29 000 passagers l'an dernier. Elle pourrait faire bien plus nous avec des vents favorables nous dit-on... Mais l'histoire n'est pas terminée...