24 heures après le pays de Montbéliard, le quartier de Planoise à Besançon (Doubs) a connu plusieurs incidents la nuit du 14 ou 15 juillet. La nouvelle maire de la ville, l'écologiste Anne Vignot, condamne fermement ces violences urbaines.
La nuit dernière, des incidents ont éclaté dans le quartier de Planoise, déjà marqué ces derniers mois par de multiples affrontements armés liés à des trafics de stupéfiants. Selon la police, plusieurs feux de poubelles ont été constatés dans les quartiers de Planoise et du secteur Viotte. La police a été la cible de quelques tirs de mortiers. Deux personnes ont été interpellées dans la nuit de mardi à mercredi, grâce aux caméras de vidéosurveillance. "C'était un peu leur pélerinage de Compostelle de la dégradation" nous a indiqué une source policière.
Selon la municipalité, sept voitures et quinze containers ont ainsi été brûlés à Planoise. Quatre abribus et un panneau publicitaires ont également été endommagés. En fin d'après-midi, un départ de feu lié sans doute à un allumage de pétards a incendié un bout de terrain sur le secteur de la Malcombe.
"Bien qu’il n’y ait eu aucun blessé, ces comportements dangereux et destructeurs sont intolérables".
Dans un communiqué, la maire de Besançon condamne ces actes de violences urbaines qui se sont déroulés cette nuit dans le quartier de Planoise à l’encontre des policiers et des forces de l’ordre qui ont subi selon la municipalité des tirs tendus de mortiers d’artifices, intensifiés par des destructions matérielles : voitures, abribus…
« Le quartier de Planoise et ses habitant.e.s ne méritent pas ces actes de violences. Comme je m’y suis engagée durant la campagne électorale, je souhaite oeuvrer de toutes mes forces pour que le quartier de Planoise ne soit pas une zone de non droit et que l’on puisse y habiter sans craindre une poussée de violence. Pour cela, j’associerai toutes les personnes qui le désirent et en particulier les habitant.e.s pour transformer ce quartier en un lieu de vie où toutes et tous pourront cohabiter ensemble et sereinement. Je salue enfin le travail et l’engagement des
policiers, des forces de l’ordre ainsi que des pompiers et leur renouvelle tout mon soutien » écrit Anne Vignot.
"Des jeunes, pour la plupart mineurs"
Dans le pays de Montbéliard, la veille, plusieurs incidents ont éclaté dans différents quartiers, à la Petite Hollande à Montbéliard, aux Buis à Valentigney, ou aux champs montants à Audincourt. La commune de Montbéliard a mis en place dans le secteur de la Petite Hollande, un couvre-feu pour les mineurs de 16 ans non accompagnés d'un adulte. Il est valable jusqu'au 31 juillet.Le préfet du Doubs Joël Mathurin a également communiqué en fin de journée ce mercredi concernant ces faits. "Les jeunes, pour la plupart mineurs, qui ont participé à ces débordements, n'auraient pas dû se trouver dehors lors de ces nuits. Le préfet du Doubs en appelle donc à la responsabilité des parents et à leur vigilance envers leurs enfants, il n’est pas compréhensible que tant de mineurs se soient trouvés a l'extérieur à cette heure de la nuit" écrit-il. Tout en précisant : "Le préfet du Doubs soutient ainsi la démarche des maires de Montbéliard et de Bethoncourt qui ont pris des arrêtés de couvre feu pour les mineurs de moins de 16 ans."
Un peu partout en France comme à Lyon, des violences urbaines ont émaillé le pont du 14 juillet.