Le parquet demandait sa détention. La chambre d'instruction de la Cour d'appel a décidé de laisser le médecin libre à l'issue d'une matinée d'audience.
Avec Frédéric Péchier, anesthésiste mis en examen pour empoisonnement avec préméditation - Sandra, victime - Florimond Baugey, fils d'une victime décédée - Me Frédéric Berna, avocat de parties civiles - Me Jean-Michel Scharr, avocat des parties civiles - Me Randall Schwerdorffer, avocat de la défense. Reportage S.Bourgeot, L.Brocard, R.Bolard.
Que retenir de l'audience du jour ?
- L'anesthésiste reste en liberté sous contrôle judiciaire
- Le montant de sa caution passe de 60 à 100.000 euros
a déclaré l'anesthésiste à la presse. "J'ai foi en la justice. J'espère que l'affaire va vite avancer et qu'elle aboutira rapidement" a-t-il déclaré la voix émue.C'est un moment terrible pour moi. Je suis innocent de toutes les accusations à mon encontre
"C'est un moment terrible pour moi" déclare l'anesthésiste à la sortie de l'audience devant la Cour d'appel #besancon #doubs pic.twitter.com/7j4SeuIQqP
— France3Franche-Comté (@F3FrancheComte) March 29, 2017
La Cour d'appel de Besançon devait statuer sur le placement sous contrôle judiciaire, sous bracelet électronique ou en détention provisoire de ce médecin anesthésiste de 45 ans. Il est soupçonné de l'empoisonnement de sept patients, dont deux mortels, ce qu'il conteste catégoriquement.
Le médecin s'est présenté devant la Cour avec son avocat Me Schwerdorffer. Il était accompagné de sa femme et de sa famille.
Plusieurs familles de victimes présumées sont venues croiser le regard du suspect. Les journalistes étaient très nombreux ce matin au palais de justice de Besançon.
Une audience sans publicité des débats
L'audience publique a débuté à 9 heures. L'avocat général a rapidement demandé la non publicité des débats pour éviter que des "éléments couverts par le secret de l'instruction" ne soient évoqués devant la presse. Seuls les membres de la chambre de l'instruction, les avocats et les parties civiles ont pu assister à l'audience. En fin de matinée, l'avocate générale a demandé le placement en détention provisoire du médecin. Les juges ont finalement décider de laisser le médecin en liberté sous contrôle judiciaire.Nous sommes effondrés", a déclaré son épouse après la décision des juges de ne pas rendre public le débat.
a confié l'épouse du médecin. "Nous refuser ce droit, c'est dur".On est comme les victimes, on veut la vérité. On voulait que notre avocat puisse expliquer pourquoi mon mari est innocent" publiquement"
Une affaire hors norme
Le 6 mars 2017, le docteur P. a été mis en examen pour "empoisonnement avec préméditation". Il est suspecté de l'empoisonnement volontaire et prémédité de sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon.Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer, interdiction de paraître sur les lieux des cliniques où il a exercé.
Me Randall Schwerdorffer, avocat de cet anesthésiste de 45 ans plaidait pour son maintien en liberté.
maintient l'avocat.Il y a de vraies faiblesses en termes de charges pesant contre lui
Le parquet, qui avait fait appel demandant l'incarcération du suspect estimae son incarcération nécessaire pour "permettre à l'enquête de se poursuivre sans pression et avec sérénité".