Besançon : un collectif se mobilise pour une famille ouzbèke

Une famille ouzbèke arrivée en France il y a 5 ans est menacée d’expulsion. Pour éviter un retour dans un pays où les parents pourraient être emprisonnés, un collectif vient de se créer pour soutenir cette famille intégrée et appréciée.

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« Amalya et Oybek [les prénoms ont été changés], leurs deux petites filles de 7 et 3 ans font partie de nos vies. Ils ont pris une place dans nos écoles, dans notre université, dans nos associations et nos familles-mêmes », écrit un collectif composé d’ « amis », de « voisins », de « collègues », de « parents d’élèves », d’ « enseignants », « chef  d’entreprise », d’ « associations » et d’ « Églises ».


Interpellation

Si ces bisontins décident aujourd’hui d’évoquer la demande d’asile en France de cette famille Ouzbèke, c’est qu’elle pourrait être expulsée. Le 9 janvier à 6 heures, la famille a reçu une visite inopinée de la police dans l’appartement qu’une amie leur prêtait depuis 3 ans. Les sept policiers amenaient des billets pour l’Ouzbékistan. Cette interpellation a provoqué « une telle panique, un tel effroi que les forces de police sont reparties bredouilles laissant Amalya au sol sans connaissance. Elle a été par la suite évacuée vers les urgences de l’Hôpital Minjoz. », précise le collectif. L’expulsion n’a pas pu avoir lieu.

Demande d'asile

La démarche de cette famille Ouzbèke pour obtenir un titre de séjour a débuté il y a cinq ans. Sans succès. Amalya et Oybek font semble-t-il les frais d’une erreur commise à leur arrivée : âgés de 25 ans, terrorisés à l’idée d’être retrouvés par les services secrets ouzbeks, ils ont déposé leur première demande sous une fausse identité, qui leur avait servi de protection pour fuir leur pays.

Aujourd’hui, le centre diocésain insiste sur l’intégration de la famille : « maîtrisant notre langue, se préparant à l’exercice d’un métier, exerçant des activités de bénévolat. Almaya est aujourd’hui en Master à l’université et [le couple] a obtenu des promesses d’embauche. Leurs filles, dont la dernière est née en France, grandissent parmi nos enfants ».

Le retour en Ouzbékistan est pour eux inenvisageable : la loi du pays punit de prison les exilés.

Aujourd'hui, ils sont partagés entre inquiétude et incertitude alors que les procédures de demande d’asile doivent être revues dans le cadre du projet de loi immigration préparé par le gouvernement.
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