Ce vendredi, des élus écologistes, communistes et socialistes ont annoncé la création d'un intergroupe pour « affirmer la parole de gauche » au sein du Conseil municipal de Besançon.
Une partie de la majorité de gauche municipale a choisi de marquer un recul dans le soutien qu'elle affiche au maire LREM de Besançon, Jean-Louis Fousseret, ancien membre du PS.
"Nous voulons une ville de gauche écologique" a expliqué Anne Vignot, élue Europe Ecologie Les Verts et membre de la majorité plurielle, lors d'une conférence de presse en présence notamment d'Anthony Poulin (EELV), Thibaut Bize, Elsa Maillot, Emile Briot et Christophe Lime (Parti communiste), ainsi qu'Anne-Sophie Andriantavy et Jean Sébastien Leuba (PS), à qui le Maire de Besançon a récemment retiré sa délégation d’adjoint aux quartiers et aux associations.
Le but de la création de cet intergroupe, composé de 12 élus, est de s'unir pour "maintenir le cap à gauche" et "terminer ce mandat le plus à gauche possible", selon les mots de Christophe Lime, adjoint communiste. L'idée est en effet de marquer la désapprobation d'une partie du Conseil municipal à la "nouvelle trajectoire politique" du gouvernement qui a une "incidence" sur la politique du maire LREM Jean-Louis Fousseret. "Il n’est plus question de politique sociale, de répartition de la richesse" dénonce Anne Vignot au sujet de la politique du gouvernement d'Edouard Philippe.
Écoutez Christophe Lime, élu communiste au Conseil municipal de Besançon :
La goûte d'eau qui a fait déborder le vase est sans aucun doute la récente polémique née de la mise en place d'un arrêté municipal réglementant "la station assise" en centre-ville et la mendicité, comme le confirme Jean-Sébastien Leuba. "Comment être contre un arrêté anti-mendicité en 2011 et en prendre un en 2018 ?" a dénoncé l'élu.