Des centaines d’autocollants néonazis ont été découverts, ce dimanche 29 octobre, dans le centre-ville de Besançon. La maire de la ville annonce qu'elle va porter plainte.
Des centaines d’autocollants au nom de "VDL BSK", un groupuscule nationaliste d'extrême droite, ont été collés sur des façades et du mobilier urbain, dans le centre-ville de Besançon, dans la nuit de samedi à dimanche. Des témoins ont aperçu plusieurs individus, dans les quartiers de Rivotte et de Granvelle. Des tags ont également été découverts.
Deux lieux ont été particulièrement ciblés : la cité des arts et le café-restaurant "Le Pixel".
"Une amie m'a envoyé une photo, je suis allée voir ce matin, la porte et la vitrine étaient recouvertes d'autocollants" précise Clara, membre de l'association "La Furieuse", gestionnaire du "Pixel". "Bien sûr, on se sent un peu visé, mais on ne va pas se laisser intimider, et on va continuer nos activités", ajoute-t-elle.
"VDL BSK" est le groupuscule déjà connu à Besançon pour avoir fait des saluts nazis et entonné des chants SS. Ses membres s'étaient aussi livrés à des intimidations et à des violences contre des personnes issues de minorités.
Un membre du groupuscule condamné en février 2023
Un des membres de VDL BSK avait été condamné, en février 2023, à 140 heures de travail d'intérêt général. Il avait recouvert de peinture blanche une partie de la statue de Victor Hugo, une œuvre du sculpteur sénégalais Ousmane Sow, sur l'Esplanade des droits de l'homme.
Dans un communiqué, la maire de Besançon, Anne Vignot écrit : "dès demain, je porterai plainte. Nous lutterons très fermement contre ces organisations, pour tout acte délictueux ou pénal commis sur nos bâtiments ou dans l’espace public."