Chalarose, scolyte... plusieurs maladies touchent notamment les frênes et les épicéas qui par centaines meurent sur pied. Dans les forêts de Besançon, qui couvrent un tiers de la superficie de la capitale comtoise, les coupes d'arbres se multiplient. 15% de la forêt est menacée.
C'est un défi à la fois écologique et économique.
En cet automne 2018, nos forêts sont attaquées par plusieurs épidémies: la chalarose, champignon asiatique qui se propage en Europe à partir de la Pologne, détruit 90% des frênes. Les scolytes, petits insectes ravageurs, s'attaquent eux aux épicéas. Leur prolifération est encouragée par la persistance de l'été, du temps chaud et sec.
Si le conifère est rare dans la forêt bisontine, le frêne est pour sa part une espèce endémique, emblématique des bois comtois. Rien que sur les parcelles en bord de chemin du bois de Chailluz, il va falloir en abattre 1700.
Au total, près de 15% de la forêt bisontine est menacée...
Bientôt un plan de gestion pour les 20 ans à venir
Ces coupes représentent évidemment un surcoût pour la ville, dont un tiers de la superficie est couvert de forêts. D'autant plus que sur les parcelles mises à nu, il va falloir replanter, pour éviter que ne se propagent des plantes invasives comme la renouée du Japon.
En ce qui concerne la chalarose, les services municipaux tentent de laisser leur chance aux arbres résistants, afin d'isoler des individus sains, insensibles à la maladie, en lien avec l'Inra (institut national de recherche agronomique).
Comme toutes les communes forestières, Besançon va devoir désormais relever ce double défi, économique et écologique. La ville proposera bientôt un plan de gestion de sa forêt pour les 20 ans à venir, dans le cadre de l'opération Besançon naturellement forestière.
Ce plan aura pour mission de continuer à valoriser la forêt et sa diversité, pour éviter la gueule de bois et rester une ville verte, naturellement.