A Besançon, la gronde continue pour les livreurs Deliveroo touchés par un changement tarifaire

Après une première grève mercredi 31 juillet au soir, les livreurs Deliveroo de Besançon (Doubs) comptent se rassembler de nouveau ce week-end pour protester contre une baisse des tarifs des courses. Avec Paris, Toulouse et Bordeaux, la cité bisontine est une des premières villes à se mobiliser.

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Dans les grandes rues commerçantes, ils passeraient presque inaperçus tellement ils sont nombreux. A midi, le soir et même aux heures creuses, les livreurs Deliveroo continuent d'arpenter le centre-ville de Besançon (Doubs). Mais, pour beaucoup, ils s'étaient arrêtés de travailler mercredi soir. Pour cause : une modification tarifaire de la plateforme britannique qui passe mal.

Dans un email reçu cette semaine, les livreurs Deliveroo ont appris la mise en place effective d'une "meilleure tarification, plus juste". Dans les faits, l'entreprise a notamment décidé de réduire la rémunération proposée pour les courtes distances et de mieux payer les moyennes et longues courses.

Résultat : les livreurs se voient proposer des petites courses parfois à moins de 3 euros, alors qu'un minimum de 4,50 euros était établi jusque là.
 

Une manifestation nationale

Deliveroo explique que "les livreurs seront mieux payés dans une grande partie des cas". Mais dans une ville comme Besançon, où une grande partie des trajets se concentre dans un périmètre réstreint, ce changement tarifaire ne privilégie pas les coursiers, souvent appelés pour des parcours à l'intérieur de la Boucle.

Ce n'est pas la première grève à laquelle fait face le concurrent d'UberEat ou de JustEat. L'entreprise a déjà été vivement critiquée pour les conditions de travail et les revenus octroyés à ses travailleurs indépendants. En effet, les livreurs de la plateforme ne bénéficient pas des avantages du statut de salarié, notamment en cas d'accident du travail.

Le changement tarifaire est une nouvelle dégradation de l'activité de ces livreurs. A Besançon, ils seraient près de 60 à travailler au moins d'une heure par semaine. Certains d'entre eux comptent se mobiliser lors d'une grève nationale prévue dans plusieurs grandes villes, ce week-end.
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