Que se passe-t-il du côté de la société Stanley Black&Decker à Besançon ? Les salariés sont inquiets. Selon les syndicats, une menace pèse sur 50% des effectifs en raison d'une volonté de la direction de réorienter une partie de la production vers l'Asie. Détails.
Des salariés de l'entreprise Stanley Black&Decker à Besançon étaient regroupés devant les portes de leur usine ce jeudi matin. Une assemblée générale avait lieu à 9h30 pour aborder la question de l'avenir des salariés, dans cette société spécialisée dans la construction et distribution de produits pour le bricolage et le jardinage.
Les syndicats craignent qu'à l'avenir, 50% des employés soient priés de quitter l'entreprise, d'une manière ou d'une autre. "Nos emplois sont menacés. Fin 2020, de nombreux CDD ont pris fin sous prétexte qu'on avait perdu un marché. Ce marché représente 30% de notre chiffre d'affaire. Si on n'a pas de marché pour compenser, cela reviendrait à perdre 50% de nos effectifs. On n'a aucune réponse de la direction. On se pose des questions" nous a confié Cyril Haulet, représentant Section Syndicale CGT. Selon lui, le marché en question serait délocalisé en Asie, pour produire à moindre coût.
Stanley Black&Decker Manufacturing Besançon compte 120 salariés.
"On se pose aussi des questions par rapport à cette logique de capital. On a des aides publiques, on ne sait pas où partent ces aides. Il n'y a aucun investissement depuis de nombreux mois. On le constate" ajoute-t-il.
De son côté, la direction nous assure qu'à ce jour, aucune menace ne pèse sur les emplois. Sur la question d'une délocalisation d'une partie de la production en Asie, Simon Oudar, directeur du site Stanley de Besançon répond : "Ce n'est pas à l'ordre du jour. Il n'y a pas de décision entérinée, et quoi qu'il en soit il n'y a pas de menace sur l'emploi."
Et de conclure : "On a suffisamment d'activité pour pérenniser nos emplois pour le moment." Affaire à suivre.